Cémoi inaugure le chocolat made in Côte d'Ivoire
SOLÈNE DAVESNE L'USINE AGRO , L'USINE MATIÈRES PREMIÈRES , PRODUITS ALIMENTAIRES , CÔTE D'IVOIRE
PUBLIÉ LE
Le groupe familial a ouvert en 2015 la première chocolaterie d’Abidjan pour fournir le marché régional. Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire veut davantage transformer localement.
Dans le vaste bâtiment moderne de la zone industrielle de Yopougon, dans la banlieue ouest d’Abidjan, des opérateurs empilent, dans des cartons, les pots de pâtes à tartiner sortis de la ligne de conditionnement entièrement automatisée. En face, sur une autre ligne, sortent des tablettes de chocolat format?XXL destinées aux pâtissiers des grands hôtels de la capitale. Implanté depuis 1997 en Côte d’Ivoire, Cémoi a ouvert, l’an passé, une chocolaterie près de son usine de transformation de cacao d’Abidjan. Paradoxe : la Côte d’Ivoire a beau être le premier producteur mondial de cacao, avec 40 % de la récolte mondiale de fèves, l’entreprise familiale française, qui réalise 800?millions d’euros de chiffre d’affaires, est pour l’instant la seule à réaliser localement toutes les étapes de transformation de la fève jusqu’à la tablette.
En investissant 8?millions d’euros dans sa nouvelle unité, qui emploie une centaine de salariés, Cémoi vise le marché régional. « La consommation n’est que de 30 à 50?grammes de chocolat par habitant pour l’instant, contre 8?kilos en Europe et 500?grammes en Chine. Mais le potentiel de l’Afrique de l’Ouest est important », estime Benjamin?Sexy, le directeur général de Cémoi en Côte d’Ivoire. Dans les années?1980, Abidjan comptait bien une chocolaterie industrielle, mais elle a périclité. Avant de lancer la production locale, Cémoi a commencé par importer du chocolat de France pour tester le marché. Seule particularité locale : l’entreprise a développé des petits sachets individuels pour sa pâte à tartiner, vendus dans les échoppes traditionnelles. « Nous travaillons aussi à un produit plus local qui comprendrait de la noix de cajou, l’autre grande production ivoirienne », ajoute Tristan?Borne, le directeur général adjoint du groupe.
5 000 tonnes de fèves transformées par mois
Avant de rejoindre les cuves de conchage de la chocolaterie, la masse de cacao n’a pas beaucoup de chemin à parcourir. L’usine de première transformation se trouve à quelques mètres. Dans la chaleur moite flotte une odeur lourde de cacao. Devant l’usine, un ouvrier sonde les sacs de fèves avant de les débarquer du camion pour mesurer l’humidité. Dans les immenses hangars, où s’accumulent les stocks entre les deux?récoltes annuelles, elle ne doit pas dépasser 7 %.
Le groupe Cémoi, qui réalise 30 % de son chiffre d’affaires en Côte d’Ivoire notamment dans le négoce, achète 120 000?tonnes de fèves par an. Chaque mois, 5 000?tonnes sont transformées dans l’usine, où travaillent 1 000?salariés. Passées au tamis pour être délestées de leurs résidus, les fèves sont torréfiées dans de grosses cuves avant d’être broyées. Seulement 10 % de la masse de cacao rejoindront la chocolaterie attenante. Le reste est moulé en grands pains, prêts à être exportés dans les usines du monde entier.
La chocolaterie Cémoi tombe à point nommé pour les autorités ivoiriennes. « Notre politique industrielle est fondée sur l’agro-industrie. Nous produisons 1,8?million de tonnes de cacao, dont 525 000 seulement subissent une première transformation sur place », affirme le ministre de l’Industrie Jean-Claude?Brou, présent lors de la visite d’une délégation du Medef sur le site. De 30 % de transformation locale des fèves, la Côte d’Ivoire espère passer à 50 % d’ici à?2020. Pour y parvenir, le gouvernement a dégainé des exonérations fiscales et remis de l’ordre dans cette filière très opaque. Un prix d’achat plancher a été fixé à 1 000?francs?CFA le kilo. Les efforts de Cémoi pour améliorer la qualité de ses approvisionnements vont dans le sens de cette politique. Depuis 2012, l’entreprise a aussi lancé un programme de traçabilité et de formation des planteurs. En Côte d’Ivoire, le rendement annuel des cacaotiers reste trois fois moins important qu’en Indonésie.
Pour aller plus loin :
https://www.usinenouvelle.com/editorial/cemoi-inaugure-le-chocolat-made-in-cote-d-ivoire.N396677
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