DIVERSITE DES OPINIONS AU SUJET DE LA MONDIALISATION / EXEMPLE DE LA JEUNESSE
47% des jeunes fr voient la mondialisation comme une menace
91% des jeunes chinois pensent que la mondialisation est une opportunité
LES GAGNANTS :
1 "l'hyperclasse" Daniel Cohen
2 les salariés des pays émergents (Le Figaro)
3 les consommateurs : l'exemple des classes moyennes africaines (AMB Afrique Méditerranée Magasine)
LES PERDANTS
4 "Triste Amérique" Michel Floquet : les nouveaux pauvres américains
5 Analyse de la victoire électorale de Trump : un vote anti-mondialisation (Serge Boyer)
6 Les migrants morts de la Méditerranée (i24news)
1 "l'hyperclasse" Daniel Cohen
2 Les salariés des pays émergents
La France, le pays où les salariés sont les moins heureux au travail (source Figaro 4 mars 2016)
Les Français seraient-ils malheureux au travail ? C'est en tout cas la conclusion d'une étude de Steelcase qui affirme que les employés français sont les plus insatisfaits et les moins impliqués au travail. Au contraire, les pays émergents affichent un plus haut degré de satisfaction.
C'est en se basant sur 17 pays comptant parmi les économies les plus importantes du monde que le spécialiste des fournitures de bureau Steelcase a tiré la conclusion suivante: les Français sont les moins heureux au travail. Plus précisément, les travailleurs français sont globalement insatisfaits de leur environnement de travail mais également les moins impliqués dans l'exécution de leurs missions.
Dans cette étude relayée par le site Quartz, la France se situe en dernière position des 17 pays pris en compte. Ainsi, seuls 5% des salariés français se disent pleinement satisfaits et impliqués dans leur entreprise quand 18% d'entre eux déclarent au contraire se sentir ni satisfaits ni impliqués. Ils ne seraient par ailleurs que 12% à aimer leur environnement de travail et autant à le détester.
Selon Steelcase, ces mauvais chiffres s'expliquent par le fait que les «employés français ressentent un manque de contrôle sur les aspects clés de leur travail et un niveau de stress élevé». Et si 59% d'entre eux reconnaissent que leur entreprise encourage le travail d'équipe, ils ne sont que 34% à dire que celle-ci valorise et reconnaît ses salariés. Les Français sont également ceux qui travaillent le moins en dehors de leur bureau. 2% des 824 employés interrogés affirment en effet travailler en dehors de la sphère de l'entreprise «chaque jour», 19% «parfois» et 79% «jamais». Pour les auteurs de l'étude, cet aspect refléterait «l'importance de la séparation entre le travail et la vie privée dans la culture française».
L'étude conseille particulièrement aux entreprises françaises de se pencher sur «les stratégies qui pourraient aider les employés à ressentir un plus grand sentiment de contrôle sur leur lieu de travail». Alors que les Français sont les plus susceptibles de décrire leur environnement de travail comme «impersonnel», Steelcase encourage les entreprises à «fournir davantage de diversité des environnements de travail aux salariés en leur permettant de choisir les espaces de travail qui leur semblent les plus appropriés.» D'ailleurs, 88% des salariés qui se disent impliqués et satisfaits au travail peuvent choisir où exécuter leurs tâches.
Les pays émergents en tête
Loin de la France, l'Inde affiche le plus haut niveau de satisfaction au travail puisque 28% de ses salariés se disent entièrement satisfaits de leur entreprise. Plus encore, 73% des travailleurs indiens affirment que leur environnement de travail les aide à se sentir calmes et relaxés. «Pour les employés qui vivent dans les pays les plus densément peuplés, le lieu de travail peut être vu comme un havre de paix, loin de la maison et des rues animées», note l'étude. Le Mexique se place en deuxième position avec un niveau de haute satisfaction de 22%, devant les Émirats Arabes Unis (20%). L'Europe ne fait pas vraiment bonne figure dans ce classement. La Pologne, classée septième, est le premier pays du Vieux Continent en termes de satisfaction au travail.
Parmi les 12 480 personnes membres d'entreprises de plus de 100 salariés interrogées, ce sont celles résidant dans les pays émergents qui expriment le plus haut niveau de satisfaction au travail. De la même manière, les niveaux d'implication et d'engagement seraient plus élevés dans ces économies qui regorgent d'opportunités et qui affichent généralement une forte croissance. Des facteurs culturels pourraient également expliquer ce phénomène.
Ces chiffres français moroses restent toutefois à relativiser. En effet, si 5% des Français ne sont pas du tout satisfaits au travail, la moyenne des 17 pays étudiés ne s'élève qu'à 13%. Aussi, la moyenne française des notes attribuées par les employés pour évaluer la qualité de vie au bureau est de 6/10 quand la moyenne mondiale est 6,6/10. Un faible écart donc. Enfin, plus d'un tiers des employés interrogés ne sont pas totalement investis dans leur travail et nos voisins européens comme la Belgique (6% de satisfaits) ou l'Espagne (7%) peinent aussi à y trouver leur bonheur.
3 Les consommateurs : ex des classes moyennes africaines
LES PERDANTS
4 "Triste Amérique" Michel Floquet : les nouveaux salariés pauvres des EU
5 DONALD TRUMP : ANALYSE DE SA
VICTOIRE
Donald Trump vient de remporter les
élections présidentielles étatsuniennes et devient le 45ème
Président des Etats-Unis. Cette victoire peu prévue et très étonnante en raison
de l’outrance de son attitude lors de la campagne présidentielle interpelle. Pourquoi un homme politique haï
au sein même de son parti a-t-il pu vaincre son adversaire démocrate Hillary
Clinton pourtant soutenue par le Président Obama qui obtient encore 53% d’avis
favorables auprès de l’opinion publique ? On peut lister 8 explications majeures, mais qui
est-il ?
Origines ?
Qui est-il ?
Donald
Trump est issu d’une riche famille new-yorkaise d’origine allemande. Son père
fait fortune dans l’immobilier. Né en 1946, Donald, trop turbulent est envoyé à
l’école militaire. Il hérite de l’entreprise familiale (son frère aîné ne
semble pas assez « tueur »). Influencé par un pasteur libéral, il met
en application ses idées en travaillant beaucoup et en faisant grandir
l’entreprise familiale. A partir des
années 1970, il prospère avec, notamment, la construction de la Trump Tower en
1978. Mais voyant toujours plus grand (nbx casinos, compagnie aérienne…), il
fait plusieurs faillites (6 faillites de 1991 à 2009), mais, à chaque fois, les
banques le refinancent ; elles considèrent en effet qu’il est préférable
de conserver ses firmes au nom connu de Trump que de vendre son groupe par
morceaux. En fait, Trump est plus un commercial qu’un entrepreneur. Une étape
nouvelle est sa participation à l’émission de téléréalité « The
Apprentice » : il fait 14 saisons avec l’annonce-phare « you ‘re
fired », vous êtes viré, il devient un des Américains les médiatisés. Cela
le motive à se lancer dans une carrière politique. D’abord démocrate, il adhére
au parti républicain, puis en démissionne pour soutenir la candidature de Ross
Pérot (milliardaire qui obtient 19% des voix au premier tour des élections gagnées
par Bill Clinton. Dans les années 2000, Trump revient au parti démocrate et
finance la campagne d’Hillary Clinton en 2008. En 2012, il change à nouveau et
soutient le candidat républicain Mitt Romney qui perd face à Obama qui est
réélu. En 2011, il lance une polémique sur l’acte de naissance d’Obama qu’il
considère incertain. Obama met fin à l’affaire en publiant le document officiel
et humilie publiquement Trump lors de la réception des journalistes
correspondants de la Maison Blanche. Une partie de son entourage date de ce
jour sa décision de se présenter à la présidentielle. Il lance sa candidature
en 2015 avec comme slogan « make America great again » et élmine tous
les candidats républicains par un ton toujours polémique et souvent insultant
et ordurier vis-à-vis des femmes et des étrangers. Face à la démocrate Clinton
et contre presque tous les médias, il perd le vote populaire de 3 millions de
voix mais gagne le vote par Etats, en particulier grâce aux Etats de la
« rust belt », régions industrielles sinistrées depuis la crise de
2008.
Un vote d’adhésion
à Trump pour 6 raisons essentielles :
-l’expression du mal-être
du « peuple américain » : un populiste ? Trump dénonce
les inégalités toujours plus fortes. Celles-ci se développent depuis les années
1980, moment d’arrivée au pouvoir de Reagan et la mise en place d’une politique
néolibérale qui accélère délocalisations et financiarisation de l’économie.
Trump par ses outrances s’adresse aux chômeurs, aux travailleurs pauvres et aux
ouvriers en accusant les élites d’être responsables de cette situation
un candidat
anti-système :
la posture de Trump est dès le départ celle d’un homme qui, grâce à sa fortune,
se dit indépendant des élites politiques et des médias. Trump maîtrise
parfaitement l’art de la parole et sait justement faire parler de lui. Son
manque de culture devient un atout pour les Américains qui peuvent s’incarner
en Trump et son niveau de vocabulaire très « simple », voire
ordurier.
-un discours passéiste
simplificateur mais efficace : Trump fait réémerger une vision
ancienne des valeurs américaines : domination blanche, autorité
patriarchale (d’où ses épidodes hyper-machistes), utilisation des armes à feu,
vision mythifiée d’une époque où les Etats-Unis dominaient le monde…
-un nouvel exemple du
rêve américain ? La réussite dans le business de Donal Trump a été
aussi un argument de campagne. Le discours simple de transposer la réussite
dans les affaires vers la gestion de l’Etat fonctionne bien.
-un discours sécuritaire
anti-mondialisation et anti-immigration : Trump propose de revoir les
traités de commerce comme l’ALENA pour relocaliser une partie de l’industrie.
En parallèle, les critiques des Mexicains accusés d’être des traficants de
drogue ou des violeurs illustrent un discours identitaire fort qui est en essor
dans le monde entier. Non, monsieur Friedman la terre n’est pas plate :
plus l’économie et la finance se mondialisent, plus les hommes s’accrochent à
des valeurs réelles (ou imaginaires, mais qui rassemblent). La carte des
résultats illustre parfaitement une double opposition : littoral/intérieur
et urbain/rural.
-au final, le reflet
de l’essor d’une « télémédiocratie » : depuis les 1er
débat télévisé Nixon-Kennedy gagné par celui-ci, la télévision joue un rôle
croissant, ce qui a des effets multiples : coûts de campagnes exorbitants
de plusieurs milliards de dollars, simplification du discours et des
programmes, personnification des campagnes, vocabulaire simpliste et slogans
flash pour coller à des reportages courts... Trump n’est qu’un nouveau
Berlusconi où le discours politique est simple et populiste.
Un vote de
défiance vis-à-vis de Clinton pour 2 raisons clés :
-une femme trop secrète :
les affaires liés
aux mails privés illustrent le vécu difficile de Clinton, en particulier lors
des deux mandats de son mari. De plus,. L’argument clé de Clinton d’une
élection historique montre qu’une partie des Américains ne sont pas prêts à
élire une femme. Peut-être aussi dans l’inconscient américain, Clinton peut
représentée la femme trompée, une sorte de looser qui contraste avec
Trump ?
-le reflet du système
politico-médiatique mondialisé : pour beaucoup d’Américains, Clinton
est vue comme expérimentée, mais surtout une femme au pouvoir depuis longtemps
qui est responsable de leurs problèmes ; ils estiment qu’elle n’aurait rien changer
(larges interrogations sur l’intégration d’une partie du programme de Bernie
Sanders). En attendant les sondages, on peut supposer que les minorités ne se
sont pas mobilisées pour elle.
Bilan :
un discours trumpien qui fonctionne dans une Amérique désunie et déboussolée.
Ainsi, contrairement à Clinton et comme Obama
il y a 8 ans, Trump a su raconter une histoire aux Américains désemparés face à
la mondialisation, en particulier la montée de la Chine.. La vraie question est
désormais de voir Trump face aux responsabilités. Son premier discours très
rassembleur est intéressant, mais il aura du mal à unifier le peuple américain,
ayant lui-même œuvrer à l’opposition des Américains (hommes contre femmes,
blancs contre minorités). C’est d’ailleurs le grand regret d’Obama de quitter
la Maison blanche avec un pays plus divisé que jamais. Enfin, les félicitations
rapides de Marine Le Pen et la montée de la bourse de Moscou (qui fait
exception) doivent nous interroger sur l’exemplarité de cette élection.
Beaucoup d’échéances électorales attendent l’Europe en 2017 (Fr All). La classe
politique française et européenne sera-t-elle en tirer des leçons ?
A titre personnel, je suis très triste d’une
élection aussi lamentable, mais aussi effrayé car nous regardons souvent
l’Amérique tel un miroir de nos problèmes et évolutions futures.
5.350 migrants sont morts en 2015 (5.017 en 2014), près d'un million ont traversé la Méditerrannée
Plus de 3.700 migrants et réfugiés sont morts dans la mer Méditerranée en 2015 lors de traversées périlleuses pour tenter de gagner l'Europe, selon les chiffres de l'Organisation internationale des migrations (OIM).
Il s'agit d'un chiffre en hausse sensible par rapport à l'an 2014, au cours duquel 3.270 décès ont été recensés.
La plupart des décès surviennent dans la partie centrale de la Méditerranée, une route fréquemment empruntée par les passeurs qui opèrent à partir de la Libye, précise l'organisation basée à Genève.
Le mois d'avril a été le plus meurtrier avec quelque 1.250 décès comptabilisés, dont 800 environ dans le naufrage d'un seul navire au large de la côte libyenne où seules 28 personnes ont survécu.
A l'échelle mondiale, 5.350 migrants et réfugiés sont décédés en tentant de rallier d'autres pays, souligne l'OIM, selon laquelle ce chiffre s'est établi à 5.017 en 2014.
Au 21 décembre, quelque 972 000 avaient traversé la mer Méditerranée, d’après les chiffres du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
En plus, l’OIM estime que plus de 34 000 s’étaient rendus en Bulgarie et en Grèce après avoir traversé la Turquie », ont indiqué l’OIM et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué conjoint. "Le total représente le flux migratoire le plus élevé depuis la Seconde guerre mondiale" en Europe, a expliqué l’OIM dans une autre note envoyée aux médias. En 2014, plus de 219 000 réfugiés et migrants avaient franchi la Méditerranée.
Les Afghans ont représenté 20% des arrivées et les Irakiens 7%.
"Alors que les sentiments anti-étrangers augmentent dans certains endroits, il est important de reconnaître les contributions positives des réfugiés etmigrants aux sociétés dans lesquelles ils vivent", a affirmé le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, cité dans le communiqué. Il a appelé à défendre les "valeurs européennes fondamentales" comme la promotion des droits de l’Homme, de la tolérance et de la diversité."
"Nous savons que les migrations sont inévitables, nécessaires et souhaitables", a relevé pour sa part le directeur général de l’OIM, William Lacy Swing.
La très grande majorité des réfugiés et migrants – plus de 821 000 – est passée par la Grèce. 810 000 d’entre eux sont arrivés par la mer. Rien qu’en décembre, l’OIM estime que quelque 67 700 ont débarqué sur les côtes grecques.
Au total, environ 150 000 sont arrivés depuis janvier en Italie, près de 30 000 en Bulgarie, plus de 3 800 en Espagne, 269 à Chypre et 106 à Malte, selon l’organisation basée à Genève.
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