INTRODUCTION
L’Asie centrale est
une région à la croisée de l’ Europe, de l’Asie ainsi que du Moyen-Orient.
Cette région pivot est composée de 5 pays le Kazakhstan, pays le plus riche, le
Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan. Sa position géographique
fait d’elle une région clé entre le IIIème siècle av-JC et le IIème siècle
ap-JC. En effet, la région est traversée par les routes de la soie, un réseau
développé par la dynastie Han pour permettre aux caravanes de marchands
d’atteindre l’Europe afin de vendre leur soie, considérée comme un produit
luxueux par les élites européennes. L’Asie centrale est alors parcourue par
l’axe commercial majeur de l’époque, faisant d’elle une région incontournable.
Mais peu à peu ces routes terrestres sont délaissées au profit de routes
maritimes moins dangereuses. La région connaît alors un déclin et tombe dans
l’oubli. Elle fait partie jusqu’en 1991 des républiques fédérales d’URSS et
aujourd’hui ces 5 pays sont dirigés par des dictatures et font face à une pauvreté
et un chômage important. Malgré ce faible développement, ces pays sont riches
en matières premières comme le pétrole, le gaz, des minerais, l’eau ainsi que
l’uranium. C’est lors du discours de Xi Jinping le 27 avril 2013, à
l’université Nazarbayev au Kazakhstan que la région semble retrouver son rôle
d‘antan. Xi Jinping annonce le projet « des nouvelles routes de la soie » aussi
appelée « one belt, one road (ORBOR) » (la ceinture, la route) qui a pour but
de redonner vie aux anciennes voies commerciales entre l’Asie et l’Europe afin
de renforcer les liens entre la Chine et le reste du monde et de promouvoir la
bonne entente des peuples et leur développement économique. Ainsi l’Asie
centrale pourrait retrouver son rôle de pivot dans le commerce mondiale grâce
aux développement des nouvelles routes de la soie.
Carte de l'Asie centrale
source : diploweb.com
I)
EN ASIE CENTRALE VU PAR
LA CHINE :
Pourquoi
ce projet d’un point de vue économique :
La chine veut montrer aux pays qu’elle peut apporter de la richesse et faire sortir les pays
de la pauvreté. Exportation de l’Asie centrale de produit comme le petrole,
l’uranium …
Diffusion des
produits chinoisàplus
il y a de produits chinois dans le monde, plus l’image de la Chine prend de la
valeur àobjectif 2049 devenir la 1ère
puissance mondiale. Mais au-delà de la diffusion des produits, la chine
est en surproduction àles
routes de la soie permettent d’exporter ailleurs (le premier client de la Chine
est l’Europe)
Le doux commerce appliqué
aux routes de la Soie : opportunité de la chine de commercer avec un très
grand nombre de pays = construire de nouvelles
alliance avec les pays = favoriser l’entente.
Route de la soie = plus efficace pour exporter
et faire du commerce
Pourquoi
l’Asie centrale ? :
D’un point de vue économique : Asie
centrale = partenaire eco de la Chine avec de nombreux échanges. L’Asie Centrale
va devenir un partenaire plus privilégié
(par rapport au MO par exemple). Voir carte
Obj = trouver une autre route pour aller plus vite et ne pas se faire bloquer par les
autres puissance comme les EU
D’un point de vue des ressources :
ressource en gaz, pétrole, l’uranium (Kazakhstan)
Pour les relations
diplomatiques : favoriser la paix (exemple Pakistan et mer
d’Arabie), favoriser les échanges culturels. Renforcer les liens de la Chine et
du reste du monde.
Limite : Le soft power est russe= opinion
publique favorable à la Russie avec les élites (formées à Moscou)=proximité
culturelle . Population de l’Asie centrale est réfractaire
au soft power de la Chine àils préfèrent la
Russie.
Pour les Chinois l’objectif est de diffuser le rêve chinois qui concurrencerait le
rêve américainàdiscours
de la séduction àdoux
commerceàéchange
favorable à l’humanité + idée d’un projet numérique=entp
chinoise qui propose une route numérique
Une gouvernance
mondiale alternative de celle du monde onusien :
Nouvelles institutions économiques (BAII =
concurrence le FMI), forum qui permettent de lier de
nombreux pays = création d’une nouvelle gouvernance
(cela permet la discussion).
Zhao SUISHENG (prof
chinois) pense que seul les États forts pourront survivre, alors que les
faibles seront absorbés et soumis à l’hégémonie des grandes puissances. La
Chine pourrait vouloir imposer à ses voisins
d’Asie des relations hiérarchiques de domination,
perçues comme stable et porteuse de paix à c’est le
paradigme de Tianxia
II)
EN ASIE CENTRALE VU D’ASIE CENTRALE :
Situation
de la région :
Pays avec une situation
compliqué : dictature, pauvreté…
Mais bcp de ressources :
uranium (Kazakhstan=1er producteur), gaz(Turkménistan, Ouzbékistan),
pétrole…
Région complètement enclavé
et très fragileàtrès influençable face
à ce nouveau projet avec un espoir de se développer
Une
opportunité :
Rénovation, installation du projet avec bcp de
création de routes, de voie de chemins de fer.
Promesse de donner de l’emploi donc promesse de
faire baisser le chômage
Possibilité d’avoir une vie meilleure (meilleure
niveau de vie)
La dépendance
anciennement soviétique = pb pour les dirigeants d’Asie centrale= infrastructure
de transport relié à Moscou. Avec les Routes de la soie = diversification =
moins dépendre de la Russie et avoir un nouveau partenaireàplus on a de
partenaire, moins on dépend d’un pays en particulier.
Des inconvénients :
Domination totale
de ces pays par la Chine qui deviennent de plus en plus dépendant de la Chine avec ce projet.
Promesse non tenueàmain d’œuvre chinoise et de moins en moins de main
d’œuvre locale àavantage
pour la chine qui voit de l’argent rentré mais non par pour les pays d’Asie
centrale (+ corruption).
Risque de l’effet tunnel=
ne devenir que des pays de transits .
Endettement des
pays à Kirghizstan à une dette de 44% envers la chine = dépendance
Les
différents points de vue :
Point de vue des populations àse rende
compte que la main d’œuvre est chinoise. Les Kazakhs partagé entre espérance d’un avenir
meilleur et interrogations sur l’avenir = les petits commerçants sont heureux car profits immédiat
mais n’ont pas de stratégie à long terme contrairement à la chine.
Point de vue des dirigeantsà Président du
Kazakhstan « le projet du siècle ».
III)
EN ASIE CENTRALE VU PAR
LA RUSSIE :
Un
petit avantage… :
Pari risqué de
Poutine mais choix stratégique, si les
Russes acceptent le projet alors la Chine et la Russie seront alliés et
pourront s’unir contre la grande puissance des EU.
Avantage éco
Russie toujours influente au niveau de
l’industrie.
…mais
perte d’influence dans la région de « l’étranger proche » :
Chine va etre le grand
puissant
La Russie va perdre
de l’influence au niveau de son territoire car la Chine va y créer des
nouvelles routes.
Kirghizstan
= 53% des échanges avec la chine alors qu’il y a 20ans, la Russie
était son premier clientàelle
est devenu le second client mtn
Une
influence polQ conservé contrairement à celle de l’économie :
Hésitation pour s’ouvrir
au commerce et à la concurrence en échange de l’augmentation du commerce
et de nouveaux financements (à la base, la Russie est tournée sur elle-même)
La Russie conserve une influence
culturelle au sein du pays.
C’est un dilemme pour
la Russie qui doit trouver un équilibre entre son influence
et son indépendance dans la région face
à l’émergence de la Chine et de son nouveau projet
CONCLUSION
En somme, le projet
de la nouvelle Route de la Soie débutée par Xi Jinping en 2013, représente pour
la Chine une véritable promesse de profit, de développement et d'un rôle
nouveau à jouer à l'échelle mondiale. Pourtant sur cet échiquier mondial et en
particulier sur la partie centrale de l'Asie, ce projet suscite la
controverse. Tandis que l'émergence de la Chine se montre de plus en plus
importante, l'ambition du projet grandiose chinois effraie Moscou qui craint
une perte d'hégémonie dans une région stratégique. A l'inverse, les pays d'Asie
centrale attirés par une telle entreprise chinoise se lancent à la fois
euphoriques et transits sous l'influence de la puissance chinoise.
Proposition
d'ouverture : La controverse évoquée, quel sera le choix des 68 autres
pays : soutenir le vœux de puissance de la Chine ou se retirer du jeu ?
DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES :
Schéma des éléments des la route de la soie
Réaction parfois négative des populations : ici au Kazakhstan
La Transnistrie,
conflit gelé depuis 1992
Jeanne
Laffitte, Lily Atteia, Clara Cossoul, février 2020.
Transnistrie, un pays qui n’existe pas, Nicolas Righetti, (écrivain et
photographe suisse qui s'intéresse particulièrement aux dictatures du monde).
La Transnistrie est une région de Moldavie
s’étant auto-proclamée comme un État depuis 1992. La région ne représente
qu’une fine bande de terre d’environ 4000 km² qui s’étend de l’Est du Dniestr
jusqu’à l’Ukraine. La Transnistrie, qui a longtemps vacillé entre Roumanie et
URSS, n’existe aujourd’hui que par le bon vouloir de la Russie qui l’utilise
dans sa stratégie d’encerclement de l’Ukraine et pour maintenir sa zone
d’influence dans la région vis à vis de l’OTAN et de l’Union européenne.
Mots clés : Rivalité Europe-Russie, Etat,
Etat-nation, Etat de facto/de jure, Mondialisation, Identité, Antimonde, Zone
grise
I) La Transnistrie, une crise nationale :
La Transnistrie est d’abord en proie à une crise
identitaire. En effet, bien qu’elle possède tous les attributs d’un État (un
drapeau, une monnaie, des institutions et même des passeports, qui ne sont
cependant pas utilisables à l’étranger), la région n’est reconnue ni par l’ONU
et ses membres, ni même par le Kremlin (pourtant son principal soutien). De
plus, l’ambivalence qui existe entre la majorité russophone (63,2 % de la
population) et les roumanophones (33,9 %), ne permet pas une unité nationale (VOIR CARTE 2). De fait, les premiers sont
nostalgiques de l’Empire soviétique (et cela même chez les populations plus
jeunes n’ayant pas connu l’URSS), alors que les seconds sont favorables à une
réunification avec la Moldavie voire même au-delà avec la Roumanie.
La région traverse également une crise
économique. Pourtant, elle est la zone la plus industrielle de Moldavie, et
cela depuis l’époque soviétique puisque en 1991, alors qu’elle ne représentait
que 17 % de la population moldave, elle générait 25 % du PIB et 90 % de
l’électricité du pays, en partie grâce à l’aide russe. Mais, la situation économique
reste fragile en raison du manque de compétitivité héritée de l’ère soviétique
: le salaire moyen par habitant n’est que d’une cinquantaine d’euros par mois (VOIR STATISTIQUES 3).
De plus le groupe Sheriff, qui détient un
monopole dans de nombreux domaines (textile, industrie alimentaire, téléphonie,
loisir, tourisme, etc.) ne souffre d’aucune concurrence et peut alors fixer ses
propres prix, trop élevés pour le niveau de vie de la population. Ceci est le
signe d’un pays assez corrompu (un autre héritage soviétique). VOIR CARTE 2.
L’omniprésence de la pauvreté dans cet État de
facto accentue la violence et la criminalité qui y est présente. Effectivement,
les habitants se voient contraints de cumuler plusieurs emplois dont certains
liés à des activités illicites. Entre drogue, prostitution, cigarettes, alcool
et armes, la région connaît de nombreux trafics dont le dernier, très
développé, fait d’elle la plus grande exportatrice d’armes en Europe. Cela
amène donc de la délinquance dont la violence est renforcée par la présence de
militaires de la 14ème armée russe à Tiraspol (la capitale) et dans ses
alentours.
II) La Transnistrie, vue de la Russie :
En 1918, la Moldavie est divisée entre l’URSS et
la Roumanie. La Partie russe est alors appelée Bessarabie (VOIR CARTE 1). C’est en 1940 que l’URSS crée la
République Socialiste Soviétique de Moldavie (RSSM) dans cette région pour y
renforcer son influence. Avec la chute de l’URSS en 1991, la RSSM devient
indépendante, prend le nom de Moldavie et adopte le roumain comme langue
officielle. Au nord de la Moldavie, naît la Transnistrie dont la capitale est
Tiraspol. Ainsi, les lendemains de la Guerre Froide engendrent un désaccord au
sein de la Moldavie : les Moldaves souhaitent une réunification avec la Roumanie
alors que les russophones veulent l’indépendance de la Transnistrie. En 1992,
un conflit éclate entre Moldaves et russophones qui refusent d’adopter le
Roumain comme langue officielle. Grâce à la présence de la XIVe armée
soviétique à Tiraspol, la Moldavie est contrainte, face à la supériorité de
l’armée russe, d’accepter les accords de Moscou : la Transnistrie reste dans la
Moldavie mais devient autonome (VOIR CARTE
4). De cette manière, si la Moldavie venait à se réunir à la Roumanie, les
russophones auraient le droit de choisir leur avenir.
Ensuite, la Transnistrie est un réel enjeu
géopolitique pour les Russes. Tout d’abord, elle se situe à proximité de la mer
Noire et du Danube, dans un espace confiné entre plusieurs régions, et au sein
de l’hinterland d’Odessa. En effet, le général Lebed, à la tête de la XIV armée
soviétique la qualifie de « clé des balkans ». La Transnistrie est également un
moyen pour la Russie d’encercler militairement l’Ukraine qui se retrouve
menacée par la XIV armée soviétique au Sud et par la Russie au Nord-Est.
Les Russes voient également cette région du monde
comme un atout de taille qui leur permet d’exercer une pression sur l’Occident.
En effet, le Kremlin s’est vu menacé par le rapprochement entre la Moldavie et
l’Union Européenne, d’autant plus que ces dernières ont signé un accord de
libre-échange en 2016. C’est pourquoi, Poutine a décidé, à l’encontre de ce qui
avait été prescrit en 2002, de laisser une présence militaire en Transnistrie
afin d’empêcher la Moldavie de rejoindre l’OTAN. Malgré tout, les effectifs de
l’armée sont passés de 3000 soldats en 1992 à environ 1000 aujourd’hui. De
plus, Moscou fournit des aides conséquentes à la Transnistrie (soit 70 % du
budget transnistrien) pour affaiblir la Moldavie. Après avoir menacé la
Moldavie de rembourser ses dettes liées au gaz ou de restreindre les
travailleurs moldaves aux territoires russes, la Russie garde l’indépendance de
la Transnistrie comme ultime moyen d’empêcher le rapprochement entre l’UE et la
Moldavie. Ainsi le conflit reste gelé : la Russie n’a aucun intérêt à rendre la
Transnistrie indépendante car cela réduirait son influence en Moldavie et
l’annexion de cette zone enclavée ne lui procurerait aucun avantage. Le cas
ukrainien est exemplaire de ce problème : l’annexion de la Crimée implique une
baisse de l’influence russe en Ukraine. Ceci explique les raisons de la non
reconnaissance de la Russie de l’État de Transnistrie.
III) Du point de vue russe, la Transnistrie est
perçue comme étant « la clé des Balkans » (Lebed), mais comment est-elle perçue
par l’Ouest ?
Premièrement, la Transnistrie est un partenaire
commercial important de l’Union Européenne grâce à ses nombreuses exportations
dans les secteurs viticole et textile, ainsi que dans l’industrie lourde. La
Transnistrie est un des principal fournisseur d’armes en Europe. Mais il s’agit
d’un trafic illégal. Un accord de libre-échange a été signé en 2016 entre
l’UE et la Moldavie qui comprend la Transnistrie. Il vise à développer
l’économie moldave et à l’intégrer à l’économie ouest-européenne.
Cependant, au niveau géopolitique la situation
est différente. La Transnistrie représente un obstacle à l’entrée de la
Moldavie dans l’OTAN car la Russie s’y oppose et fait pression sur le pays
grâce à la Transnistrie. En effet, la Russie menace la Moldavie de rendre
indépendante la Transnistrie, et donc de priver la Moldavie de sa principale
source d’énergie électrique mais aussi de 17 % de sa population et d’un quart
de son PIB. La menace est bien réelle car 1 000 militaires russes sont encore
présents en Transnistrie depuis la guerre. Ceux-ci aurait du quitter
définitivement la région en 2002 mais la Russie les laisse en Transnistrie pour
avoir un moyen de pression sur la Moldavie.
Finalement malgré ces relations, la Transnistrie n’est toujours pas
reconnue par les pays de l’Ouest (Europe et Etats-Unis) qui s'intéressent peu
au conflit entre Transnistrie, Moldavie et Russie. La petite taille et le
retard économie de cette région expliquent cette attitude. Comme l’a dit Nicolas Righetti, la « Transnistrie, un pays qui
n’existe pas » cela montre que du point de vue Occidental la Transnistrie n’est
pas considérée en tant que pays et que son intérêt est négligeable.. D’autre part, l’Ouest ne s'intéresse pas à la population
transnistrienne et ses conditions de vie. Au niveau économique, les populations
sont soumises au monopole de la firme Sheriff qui regroupe l’ensemble des
commerces présents dans la région et qui propose des prix beaucoup trop élevés
en comparaison au salaire moyen transnistrien de 50€/mois. La Transnistrie est,
par ailleurs, réputée pour ses réseaux de criminalité, et sa population manque
de libertés, l’ONG états-unienne Freedom House propose un classement du degré
de liberté chaque année pour chaque pays, y compris pour les États non
reconnus, et classe très mal la Transnistrie en 2018 avec un score de 24 %. A
l’inverse, pour la Russie, la Transnistrie est un outil d’influence en Europe
de l’Est et permet d’exercer une nuisance politique à l’ouest de l’Ukraine avec
laquelle les relations se sont dégradées depuis l’annexion de la Crimée en
2015. En effet au-delà du cas transnistrien, cette région appartient à ce que
les Russes nomment leur « étranger proche » où ils estiment être légitimes à
exercer une influence (VOIR CARTE 5)
Sources :
- revue Conflits n°2, juillet 2014 ; article « Après l’Ukraine, la Transnistrie ? » par
Florent Parmentier
- Émission Le Dessous des Cartes intitulée « Transnistrie le pays qui n’existe
pas » diffusée sur Arte le 19/05/2018
- Émission Le Dessous des Cartes intitulée « Moldavie, un cas d’étude
géopolitique » diffusée sur Arte le 18/10/2003
-Atlas du monde diplomatique, édition de 2004, pages 138-139
- https://www.monde-diplomatique.fr/publications/l_atlas_geopolitique/a53543, Jean Radvanyi dans l’Atlas
géopolitique, ces conflits qui persistent , 2006 (pages 172-173)
LISTE DES DOCUMENTS :
Carte 1 : historique de l’évolution territoriale de la Transnistrie
Carte 2 : composition ethnique de la population moldave
Statistique 3 : une région pauvre (PIB/hab en 2004)
Carte 4 : la guerre de 1992 et la situation actuelle
Carte 5 : les conflits gelés de l’ « étranger proche » russe
Carte 1 : historique
de l’évolution territoriale de la Transnistrie (source : Atlas du Monde diplomatique)
Carte 2 : composition ethnique de la population moldave (revue Conflits)
Statistique 3 : une région pauvre (PIB/hab en 2004) (même source que doc1)
Carte 4 : la guerre de 1992 et la situation actuelle (source : revue Conflits)
Carte 5 : les conflits gelés de l’ « étranger
proche » russe (Carothèque de Science po)
La Pologne et l’Union Européenne
Amélia Astoul, Amicie Bailly-Barthez,
Sylune Ollivier (mars 2020)
La Pologne est une puissance européenne
moyenne, peuplée de 38 millions d’habitants dont une majorité (87%) de
catholiques et dotée d’un assez vaste territoire (312 000 km2) en Europe
centrale, situé à la frontière orientale de l’Union européenne. Après de
nombreuses disparitions depuis sa fondation en 1025, la Pologne proclame en
1989, profitant de la chute de l’URSS, la République parlementaire telle
que nous la connaissons aujourd’hui. Dès 1998, elle
prononce son désir d’intégrer l’OTAN, chose faite en 1999. Puis c’est en 2004
que la Pologne rejoint l’Union européenne. Elle fait partie de la zone Schengen
mais pas de la zone euro.
Mots
clés : Pologne, nation, Europe centrale, OTAN, industrie, intégration,
conservatisme, populisme (exemple
d’une émission TV en fichier-joint)
I-le poids de la Pologne dans l’Union Européenne
La puissance économique polonaise repose principalement sur ses importantes
ressources fossiles (charbon,
soufre, argent, cuivre…) et sur une industrie axée sur la sidérurgie et la
chimie, et plus récemment par les biens de consommation (électroménager), l’automobile
et les services. Elle connaît un fort développement économique dans la deuxième
moitié des années 1990 et est le seul pays de l'Union européenne à ne pas avoir
connu de récession en 2009 !
Elle affiche aujourd’hui un taux de croissance de 4,2% par an, notamment
dynamisé par la consommation intérieure, conséquence de la baisse du chômage
dans le pays (3,3% en 2019); mentionnant une croissance 2 fois plus forte que
celle des 6 membres fondateurs, permettant ainsi de propulser l’économie de
l’UE.
L'économie polonaise est
par ailleurs très ouverte sur le commerce extérieur, et 87 % de ses
exportations sont destinées aux pays de l'UE, du fait de sa position
géographique stratégique.C’est en effet une terre d’accueil des délocalisations
de firmes européennes, à l’image des industries électromécaniques très
intégrées à l’industrie allemande ou encore l’usine Whirlpool d’Amiens
délocalisée à Lodz en 2017.
Les salaires de sa main
d’œuvre, parmi les plus faibles de l’Union (3,4 euros min en 2018) (DOC 1), attirent les investisseurs. Quinze
ans après son adhésion à l’Union européenne, la Pologne est devenue un champion
industriel. Mais elle doit revoir son modèle : jouer la carte de la production
à bas coût ne suffit plus, alors que les salaires augmentent.
La Pologne sait également
s’imposer politiquement au sein de l’UE : forte de ses 52 députés, elle a su à
de nombreuses reprises montrer son intérêt pour l’Union en proposant plusieurs
politiques concernant la défense (projet d’une armée européenne) malgré son
retrait de l’Eurocorps en 2017. Elle est de plus à l’initiative du FEDEM (Fonds
Européens pour la Démocratie) en 2011.
Sur le plan économique, la Pologne exprime sa volonté de voir une Europe
plus unie, qui profiterait à toutes les Nations de manière égalitaire : une
Europe des Nations. Son effort d’unification passe par la demande de Donald
Tusk en 2014 de créer une Union pour l’énergie qui permettrait de sécuriser les
approvisionnements, financer des infrastructures pour relier les réseaux
énergétiques des Etats membres, voire même prévoir des alternatives concernant
la dépendance russe et faire face à leur pression.
Avec un budget militaire représentant 2% de son PIB, la Pologne se trouve être
un acteur incontournable dans l’UE pour la protection des Etats membres contre
la Russie, au niveau des frontières sur le front de l’Est.
Mais tous ses efforts
fournis pour s’intégrer sont, depuis l’arrivée au pouvoir du PiS en 2015, mis
en péril et la proximité entre l’Union et la Pologne risque dans les années à
venir de ne cesser de s’affaiblir. L’UE a déjà contesté les divergences
(morales) de la Pologne en prononçant l’Article 7 du Traité de l’UE (Traité de
Lisbonne) ayant pour but de priver la Pologne du droit de vote.
Aujourd’hui, la Pologne rêve de sortir de l'ombre. Celle qui l'a submergée
pendant la Seconde Guerre mondiale, celle aussi dans laquelle la
toute-puissance du couple franco-allemand la confine depuis son entrée dans
l'Union européenne. Le gouvernement ultra conservateur en place à Varsovie
depuis 2015, est obnubilé par le désir de faire connaître et reconnaître
l'histoire polonaise et de raviver la fierté nationale. Alors il ouvre de nouveaux musées à la gloire
de ses héros oubliés, met en avant la souffrance de son peuple.
A l’extérieur, l’influence culturelle polonaise de
longue date est reconnaissable dans les grandes figures mythiques qu’elle a
mises au monde. On retrouve ainsi Copernic, Chopin, le Pape Jean Paul II, Marie
Curie, Rosa Luxembourg… ainsi que le cinéaste Roman Polanski.
II - L’Europe, un enjeu politique
interne à la Pologne : la vision des Polonais
La Pologne demande l’adhésion dans l’Union Européenne en 1998 pour
contrebalancer son retard économique face aux puissances Européennes de l’Ouest.
Son entrée dans l’Union Européenne le 1er mai 2004 la libère de l’emprise de
l’URSS. Cependant, l’Europe, depuis 2004, fait elle partie intégrante de la
politique interne du pays ?
L’Union Européenne est essentielle pour l’économie du pays, la Pologne
recevant en effet le plus de fonds structurels financés par l’Union (86
Milliards entre 2010 et 2014). Le peuple se dit pro-européen à 90% et 56% se
sentent à la fois Polonais et Européen (d’après un sondage de l’Institut CBOS).
En effet le Président du Parti Droit et Justice Jaroslaw Kaczynski a déclaré
lors d’une interview pour la chaîne télévisé TVP “ Appartenir à l’Union
Européenne est une condition nécessaire au patriotisme polonais”. Cette
puissance considérée comme moyenne va, grâce à l’Union Européenne, s’émanciper.
La Pologne réussira à obtenir de nombreux privilèges. Par exemple, avant son
adhésion, le pays réussit à négocier le nombre de voix qui lui sera attribué au
conseil de l’Union Européenne (traité de Nice en 2003) elle réussira à obtenir
27 voix (autant que l’Espagne). Enfin, 52 députés Polonais siègent au parlement
Européen.
Cependant un euroscepticisme est présent en Pologne. Comment l’expliquer ?
Tout d’abord, le parti au pouvoir depuis 2015 est le parti Droit et Justice (le
PIS) qui est un parti ultra conservateur. Ce parti n’accepte pas ce qu’il nomme
“les dérives de l’Occident : le divorce, l’homosexualité, l’avortement…” La
Pologne, imprégnée des valeurs de l’Est, est un pays chrétien et conservateur. (voir carte élections polonaises)
La Pologne réfute de nombreuses obligations européennes : la zone Euro - qui ne
lui serait pas bénéfique d’un point de vue économique à cause de la fluctuation
des prix- est refusée par le gouvernement. Le PiS va mettre en place une
réforme de sa justice (voir
TEXTE sur une émission TV « populiste » ; extrait de L’Express),
un refus d’accepter un quota de migrants et une atteinte à la liberté de la
presse. Ce sont des actes qui sont en désaccord avec les lois et les valeurs
Européennes.
L’acte de Beata Szydlo qui, a peine nommé premier ministre, retire le drapeau
Européen de la salle où allaient se tenir l’ensemble des conférences de presse,
est une action forte démontrant l'euroscepticisme régnant sur le pays.
Finalement la vision des Polonais semble mitigée, oscillant entre
europhilie et euroscepticisme. On constate notamment un revirement de
l'euroscepticisme juste avant les élections européennes, ayant pour but de
faire arriver au pouvoir le partie conservateur du pays. Finalement sur 52
députés au parlement européen 26 font parti du PIS.
La Pologne est un pays qui, sans l’Union Européenne, ne pourrait être la
puissance qu’elle est aujourd’hui et est pourtant marqué par une détermination
à conserver ses valeurs et idées. Andrzej Duda a notamment déclaré un “ refus
de nouveaux abandons de souveraineté nationale”.
La Pologne est en faveur d’une Europe
des nations.
III : La politique étrangère de
la Pologne depuis 1989
Dès 1989, la Pologne, libérée de l’emprise communiste grâce à la chute du
mur de Berlin cherche automatiquement à s’intégrer au continent européen.
Joanna Nowicki, professeur en sciences de l’information et de la communication
à l’Université de Cergy-Pontoise, insiste sur le fait que les Polonais voient
l’entrée dans l’Union Européenne comme un “retour à l’Europe” (Voir texte de MAZOWIEKI « le
retour à l’Europe, sur le blog « ozennegeopolitique1.blogspot.com)
de laquelle ils considèrent appartenir de droit, l’étape communiste n’ayant été
qu’une parenthèse. Avec pour objectif l’entrée dans l’OTAN en 1999 et dans l’UE
en 2004, la Pologne s’affirme comme un pays à la négociation vigoureuse et dès
lors, se crée une place dans la puissante instance européenne. Cette adhésion
a-t-elle modifié les relations internationales qu’entretenait la Pologne ?
Comment ce pays a su allier diplomatie et intérêts personnels via l’Union
Européenne ?
Le premier pas vers une modification des relations étrangères de la Pologne
se fait dès les négociations concernant l’entrée dans l’Union, dans les années
1990. Ce pays, tout juste affranchi du joug de l’URSS, connaît des difficultés
d’ordre économique qui sont un handicap face à ses voisins européens. Mais ce
n’est pas le seul : la République Tchèque, la Hongrie et la Slovaquie font face
à des problèmes similaires et voient dans une coopération mutuelle
l’opportunité d’acquérir un poids plus important au sein de l’Europe. Naît
alors le groupe Visegrad en 1991, symbole d’une consolidation des pays de l’Est
et visant à rétablir un équilibre avec leurs pairs Occidentaux. La construction
d’une telle structure est couronnée de succès, car le but de la Pologne est
atteint même au delà de leurs attentes - cette dernière obtient effectivement
27 voix au conseil européen, soit seulement 3 de moins que la France ou
l’Allemagne. Il est également important de souligner l’action polonaise au
niveau régional, avec l’impulsion de l’Initiative des Trois Mers en 2016 qui
rassemble douze pays baltes européens autour de projets infrastructurels et
énergétiques communs. Enfin, la Pologne est à l’origine de l’élargissement de
la Politique Européenne de Voisinage (PEV) en 2009, qui concerne l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie,
l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Les pays membres de ce groupe s’accordent d’autre part sur des questions
d’ordre géopolitiques telles que l’immigration vers l’Europe. La Pologne est un
pays qui n’accueille aujourd’hui plus aucun réfugiés - ni politiques, ni
climatiques, ni réfugiés de guerre. Elle a, en compagnie de la Hongrie et des
autres membres du groupe Visegrad, choisi de fermer ses frontières en 2015 et
refuse désormais d’accorder refuge aux nombreux migrants qui affluent des côtes
libyennes, syrienne, de la Méditerranée et des Balkans. L’Union Européenne
avait pourtant établi des quotas qui devaient régir les flux migratoires ;
quotas que la Pologne et ses voisins de l’Est ont totalement négligé,
interdisant l’accès aux 120000 réfugiés prévus sur leur sol (VOIR
DOC 4). Le
durcissement de la politique migratoire polonaise s’explique par l’accession au
pouvoir de la droite conservatrice d’Andrzej Duda, du parti Droit et Justice,
mais aussi par le passé difficile dont a hérité la Pologne qui souligne depuis
une réticence face à l’immigration. Néanmoins ce comportement, contraire à la
solidarité dont doivent faire preuve les membres de l’Union, a été puni par un
avertissement européen, lançant un débat sur la légitimité de l’appartenance de
la Pologne à l’Europe.
Enfin, l’Europe a été un moyen pour la Pologne de s’inscrire dans une
politique internationale plus large, puisqu’elle a forgé de nouvelles relations
avec le voisin d’outre Atlantique, les Etats-Unis. En effet, on a déjà mis en
évidence l’adhésion de Varsovie à l’OTAN en 1999, marquant l’entrée du pays
dans une géopolitique à l’échelle mondiale. A l’origine, c’est bel et bien la
préoccupation sécuritaire qui pousse les Polonais à rechercher le soutien
américain. La Pologne réalise dès lors de nombreux investissements chez leur
aîné, par l’achat de quantités conséquentes de matériel militaire, garantissant
un bénéfice juteux à Washington - les sommes dépensées s’élèvent en effet à 10
milliards de dollars. Le lien entre les deux pays est également renforcé par
les interventions sur des théâtres d’opération communs, comme lors de la crise
de la Révolution Orange en Ukraine en 2004 - 2005. Enfin, la relation est
réciproque car les Etats-Unis prévoient d’installer une base militaire sur le
sol polonais - en plus du contingent de 4000 soldats déjà présent, qui se
situerait sur le site de la base aérienne de
Powidz, à 200 km à l’ouest de Varsovie. Prévu pour être opérationnel d’ici deux
ans, son coût devrait être de 230 millions d’euros. Une somme qui sera en
partie prise en charge par l’OTAN, a laissé entendre Jens Stoltenberg, son
secrétaire général.
CONCLUSION : la Pologne est parfaitement intégrée dans l’Europe et ce,
à 2 niveaux :
1.
A l’OTAN : Elle profite de sa position de pivot
stratégique de l’OTAN (et donc des Etats-Unis) en raison du retour de la menace
russe.
2.
En Europe : elle est devenue une puissance
industrielle grâce à l’essor de sous-traitance et des délocalisations.
Par contre, au sein de l’Union européenne, la position idéologique très
conservatrice l’oppose aux valeurs de l’Union européenne. L’absence d’un
Polonais parmi les dirigeants clés des instances de l’UE illustre la position d’opposition,
voire de blocage que souhaitent les pays du groupe de Visegrad. Ainsi Donald
TUSK a été remplacé par le Belge Charles MICHEL (voir dernier article du blog)…
sources :
Dessous des cartes « La
Pologne au cœur de l’Europe », émission du 11 mai 2019.
DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES :
UNE EMISSION TV POPULISTE A UN GRAND SUCCES EN 2020
La PAC et le développement
durable
(27/02/2020 BARROW Thaïs, BATTUT
Corentin et CORSINI Lucas)
La politique agricole commune (PAC)
ratifiée lors du traité de Rome en 1957 et mise en place à partir de 1962 est,
dans un premier temps, orientée en priorité sur l’augmentation de la
productivité. Ce n’est que lors du traité de Luxembourg en 2003 que la PAC se
diversifie et prend un aspect plus durable avec la mise en place d’un deuxième
pilier centré sur le développement rural qui comprend le développement durable.
Cette notion a été théorisée par Pierre CRUTZEN, pour qui le développement
durable repose sur trois éléments : une croissance économique viable, une
qualité de vie équitable et la protection d’un environnement viable à toutes
les échelles spatiales. La PAC se retrouve alors renforcée par un lot de
nouvelles réglementations plus ou moins bien appliquées et appréciées.
Aujourd’hui, l’Union Européenne débute une nouvelle réforme de la PAC dans
laquelle la part du développement durable doit rester primordiale pour
certains. Comment ce « verdissement » de la PAC est-il perçu par les
différents acteurs et quels sont les alternatives envisageables
aujourd’hui ?
Mots
clés : développement durable, agriculture
, PAC, Europe
I-
La PAC « durable » vue par les
agriculteurs
Lors des accords de Luxembourg
en juin 2003, les aides de la PAC ont été conditionnés par de nouveaux critères
concernant le développement rural avec certains points clés tels que
l’environnement, la santé publique ou la santé des animaux. Ces contraintes
supplémentaires, comme les jachères ou les bandes de gazons, ont entrainé une
perte de productivité non négligeable pour les agriculteurs qui ne peuvent plus
exploiter l’ensemble de leurs terres.
Or le développement durable ne
repose pas uniquement sur la préservation de l’environnement mais aussi sur le
maintien d’une économie compétitive et d’une qualité de vie raisonnable. On ne
peut que constater que certains agriculteurs qui vivent presque uniquement de
la PAC se retrouvent coincés dans une recherche de profit et de vie décente,
allant jusqu’à la fraude notamment en Corse ou les éleveurs ne déclarent pas la
totalité de leur bétail. Et ceux malgré une tentative d’accompagnement de la
transition en 2003 de la part du gouvernement.
En 2013 la PAC a subi de
nouvelles réformes très attendues par les agriculteurs et la Confédération paysanne
qui espéraient une meilleure reconnaissance pour ceux qui se plient aux
demandes de l’Union Européenne. Mais il est forcé de constater que dans
certains cas les subventions européennes sont les mêmes, respect du
développement durable ou non, en effet la PAC en vient à se contredire.
Certaines subventions reposent sur la productivité et la taille des terrains,
d’autres sur le respect des normes, ils sont payés à suivre la loi donc il n’y
a aucune valeur ajoutée et ceux possédants de grands terrains ont plus intérêt à
compter sur les premières subventions que sur celles du développement durable.
Ainsi, du point de vue des
agriculteurs, l’aspect environnemental du développement durable est plus
présent dans la PAC que les deux autres aspects économiques et sociaux même
s’ils sont de plus en plus en France à se tourner vers l’agriculture biologique
qui pourrait devenir plus rentable et donc durable pour eux en plus d’être en
corrélation avec les nouvelles attentes des consommateurs.
II-
Les nouvelles attentes des consommateurs ou
consommacteurs
Yannick Jadot (député européen),
José Bové (ancien député européen de 2009 à 2019) et Benoit Biteau (député
européen et membre de la commission pour l'agriculture) tous membres du parti
d'Europe Ecologie-Les Verts ont participés à une tribune du Parisien datant du
23 février 2020. Ils montrent leur volonté d'obtenir une PAC plus soucieuse de
l'environnement.
L'UE est pourtant de plus en
plus sensible à la question du développement durable, en effet on peut citer
les accords de Luxembourg de 2003 qui ont abouti au projet de préserver
l'environnement et les réformes de 2013 mettant en place des aides pour les
agriculteurs bénéficiaires de la PAC respectant l'environnement.
Plus récemment, Le nouveau
commissaire européen à l’agriculture, le Polonais Janusz Woyciechowski, a réaffirmé
au salon de l'agriculture qui se déroulait du 22 février 2020 au 1er mars 2020,
la volonté de l'UE d'avoir une PAC plus sensible au développement durable. La
commission Européenne a par ailleurs déjà mis en place des sanctions contre le
non-respect de l'environnement, avec par exemple l'utilisation d'OGM.
Les consommateurs ont aussi un
rôle essentiel, en effet ils sont de plus en plus sensibles à ce qu'ils mangent
et achètent. Ainsi ils se tournent davantage vers des produits bios, meilleur
pour leur santé et l'environnement (même si ce type de consommation n'est pas
accessible à tous, car les prix sont parfois bien plus élevés que des produits
classiques). Il devient donc indispensable pour l'UE de se tourner vers une PAC
en adéquation avec le développement durable, pour éviter de se priver d'un
marché de consommateur important.
Cette envie d’obtenir une PAC
plus écologique et meilleure pour la santé se retrouvent dans les dernières élections
européennes du 26 mai 2019 où les Verts ont obtenus 13,48% des voix, devenant
ainsi la troisième force politique en France.
Ainsi on comprend que le
consommateur devient de plus en plus important et influant dans la vie
politique grâce à ses achats et sa consommation. On passe donc de simple
consommateur à consommacteurs. On retrouve cette idée de consommateurs qui
influencent les différentes instances et acteurs dans l'ouvrage de Laure
Waridel "Acheter c'est voter", qui nous montre qu’en consommant un
café issu du commerce équitable, chacun d'entre nous peut influencer la
politique.
III-
Les alternatives au modèle agricole intensif
L’Union
Européenne (UE) est devenue un lieu d’échanges de marchandises agricole. Nous
consommons toute l’année des tomates venues d’Almería en Espagne, dont
l’acheminement et les méthodes de production polluent énormément. Ainsi nous
devons préférer à ce modèle, une agriculture de proximité. Les cantines
scolaires françaises sont le reflet de cette volonté, puisqu’elles sont
obligées de fournir au moins 50 % de produits bio, écologiques, ou issus
de circuits courts, d'ici à 2022. Cette mesure permet de contribuer à réduire
les émissions de CO2 de 40 % d’ici 2030, objectif fixé par les
Accords de Paris.
Les
AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) sont une
solution pour favoriser une agriculture biologique de proximité face à
l’agro-industrie. Le principe est de créer un lien direct entre consommateurs
et paysans. Ce système présente plusieurs avantages :
- En payant en début de saison
l’agriculteur, le consommateur assure les revenus du paysan dont les revenus
dépendent habituellement de sa production.
- Tout
produit cultivé est consommé, la standardisation des produits ne s’applique et
donc les prix se calculent en fonction de la totalité de la production sans
enlever un pourcentage de perte de denrée abîmée.
Enfin, l’UE souhaite également
développer une agriculture biologique interdisant l’utilisation d’OGM, en
imposant une nutrition des cultures via des aliments biologiques, en imposant
par des jachères ou de grands espaces pour les bovins, un élevage dans des
conditions de libertés pour le végétal ou l’animal.
Conclusion
L’Union
Européenne a déjà commencé depuis 2003 à transformer la PAC en un système plus
soucieux du développement durable même s’il reste des points à améliorer encore
en discussion a ce jour. La tendance actuelle des consommateurs à rechercher de
plus en plus de produits issus d’agricultures durables, est moteur dans la
volonté de relever les défis du changement climatique, de la préservation des
ressources et dans la conservation d’une qualité de vie saine. Aujourd’hui les
agriculteurs trouvent d’autres solutions pour poursuivre ce même objectif. Il
est donc envisageable qu’une économie qui ne se fait pas au détriment de
l’environnement peut se développer aujourd’hui en Europe.
DOCUMENTS :
ETAPES DE LA PAC DEPUIS 1962
EVOLUTION DE LA REPARTITION DES DEPENSES DE LA PAC : l'UE respect la volonté de l'OMC d'interdire les subventions aux exportations
LES LABELS : pour un meilleur respect environnemental et une production localisée
DEUX EXEMPLES D'UNE PAC PLUS DURABLE : l'agriculture biologique et la valorisation des produits (documents issus d'un dossier de Serge Boyer mis en place pour un manuel de 1ère ST2 S édité par Belin en 2008)
Sources
Site internet :
Manuel :
Dossier distribué par M.BOYER
issu d’un manuel scolaire.
Podcast :
Je ne peux pas remercier suffisamment le service de M. Benjamin et faire savoir aux gens à quel point je suis reconnaissant pour toute l'aide que vous et le personnel de votre équipe avez fournie et je me réjouis de recommander des amis et de la famille s'ils ont besoin de conseils ou d'assistance financière @ 1,9% Prêt commercial .Via Contact:. lfdsloans@outlook.com. WhatsApp ... + 19893943740. Continuez votre excellent travail.
RépondreSupprimerMerci, Busarakham.
Je ne peux pas remercier suffisamment le service de M. Benjamin et faire savoir aux gens à quel point je suis reconnaissant pour toute l'aide que vous et le personnel de votre équipe avez fournie et je me réjouis de recommander des amis et de la famille s'ils ont besoin de conseils ou d'assistance financière @ 1,9% Prêt commercial .Via Contact:. lfdsloans@outlook.com. WhatsApp ... + 19893943740. Continuez votre excellent travail.
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