ECS1 – HGG devoir 1 : La France, puissance mondiale majeure ?
corrigé de
dissertation
Pendant plusieurs siècles,
les différentes parties du monde ont un niveau de vie assez comparable. C’est
ce qu’exprime l’historien français Fernand Braudel en qualifiant le monde de
multiples « systèmes-monde », c’est-à-dire le fait que le monde soit
divisé en plusieurs espaces intégrés et indépendants les uns des autres comme
l’Europe ou la Chine. La Renaissance (XV-XVIe siècles), avec la construction d’Etats-nations puissants change la donne au profit de
l’Europe de l’Ouest dont la France. Structurée autour
du pôle parisien, la France est le plays le plus peuplé d’Europe au moment de
la Révolution française (hors Russie). Au début du XIXème siècle, sous Napoléon
Ier, les troupes de l’armée française occupent une partie de l’Europe et le
Code civil se développe. Il s’agit là des
deux maillons de la puissance. « Capacité de faire, produire ou
détruire » selon le français Raymond Aron, l’Américain Nye différencie en
effet le « hard power », puissance dure comme l’armée et la
« soft power », influence culturelle. La France est en effet aussi influent au niveau mondial
via son empire qui est présent sur tous les 5 continents, en particulier en
Afrique. Une puissance majeure sous-entend
d’être plus important qu’une puissance mineure.En
1913, selon les calculs de l’économiste Angus Maddison, la France ne possède
que le 6ème P.I.B. (Produit intérieur brut) mondial, derrière des
pays émergents comme les Etats-Unis ou l’Allemagne ou même la Chine et surtout
le vieux rival britannique. Or, l’historien français Jacques Marseille classait
la France de Louis XIV première en terme de P.I.B. Nous savons en effet
que la seconde révolution industrielle permet l’arrivée de nouvelles puissances
qui contraste avec la difficulté de la France et du Royaume-Uni souvent
qualifié de déclinantes.
Mais
si le P.I.B. est un outil légitime de comparaison des puissances au XXème
siècle, ce n’est peut-être pas le cas en 1913. Il s’agit donc d’analyser les facettes
de la puissance française par rapport aux autres puissances de l’époque :
le déclin statistique de la France ne nous permet-il pas de considérer encore
la France de 1913 comme une des deux puissances qui dominent le monde avec le
Royaune-Uni ?
Pour répondre à ces
problématiques, nous verrons les différents aspects de la puissance française en
1913 (I), puis que les multiples facteurs de cette puissance (II) et, qu’enfin,
il faut en effet relativiser cette puissance en raison de la montée de
nouvelles puissances ainsi que des retards internes (III).
PLANS ALTERNATIFS : plan analytique mais inversion I etII ;
plan thématique ; plan hybride themato-géo
LES PARAGRAPHES ET IDEE PRINCIPALES ATTENDUS :
-une puissance hist :
dts homme, RF
-une puissance coloniale
-une puissance ind
-une puissance financière
-atouts démo et éco pour l’essor
inf et fin ex Renault
-une puissance surtout
européenne
-une puiss diplo et mili active
avant 1914
-une puiss culturelle ex
prix Nobel
-un lieu clé de la puiss fr :
Paris
-limites int éco de la
puiss : croissance faible
-limites int géo et démo :
ruralité et inégalités territoriale
-limites ext de la puiss :
concurrences all et am
-un rayonnement faible en
AmL et en Asie
-un rayonnement fort en Eur
et en Afr
-un concurrent hist :
le RU
Ainsi, malgré un ralentissement démographique
et économique ainsi qu’ une concurrence exacerbée, la France reste à la veille de
la Première Guerre mondiale, une puissance de rang mondial. Elle fait partie
des 5 grandes puissances majeures avec le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Russie et
les Etats-Unis. Forte d’un grand passé, la formation d’une Triple Entente en
est une parfaite illustration. Cependant, plus rurale et moins extravertie que
l’Allemagne ou le Royaume-Uni, le rayonnement français est surtout européen et,
dans une moindre mesure africain. L’idée de déclin exacerbe un nationalisme
assez vivace qui se concentre sur l’ennemi allemand.
Aujourd’hui,
la situation est à la fois comparable et différente dans la mesure où la
question du déclin se pose à nouveau. Mais, la campagne présidentielle du
printemps 2017 a montrée une fracture quant aux solutions : pour beaucoup,
il faut poursuivre l’insertion dans la mondialisation et la construction
européenne ; pour d’autres, le repli nationaliste est nécessaire…
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