Qui êtes-vous ?

Toulouse.
Auteur : Serge BOYER. Professeur agrégé d'histoire-géographie. Au lycée Ozenne dep 2002, j'ai eu des activités de formation à l'IUFM et participé à des manuels et rédigé des articles dans la revue "Espace Prépas". Enseigne en CPGE depuis 2009. Auteur principal du nouveau manuel "réussir sa prépa" sorti en 2017 chez Studyrama et réactualisé pour le nouveau programme (sortie juin 2021). Jurys : CAPES, ECRICOME, TBS, GEM. Chargé de cours à TSE sur l'histoire des faits économiques et de TD de géopolitique à l'Université Jean Jaurès. Mail : sergeboyer@netcourrier.com

mardi 20 juin 2017

CORRIGE DU DS6 CB n°2


Sujet : La gouvernance mondiale : chantier ou utopie ?

erreurs à éviter : -oublier la vision hist du sujet (SDN ONU)
                               -être esclave des 2 gds moments géopol dep 1990
                               - limiter le sujet aux gdes puissances, en particulier aux EU
                               -limiter les références aux géopol am 
                               -tomber dans le piège d'une simple vision binaire : oui/non
il fallait : - penser à tous les acteurs de la gouvernance, de l'ONU à la société civile
                -être analytique en cherchant les causes, effets et solutions de la faiblesse de la gouvernance
                - avoir un propos nuancé
                -s'appuyer sur des avis et des visions multiples

INTRODUCTION



          Il y a quelqus jours, le 2 juin 2017, le Président américain Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis des accords de Paris sur le climat signés par 195 Etats du monde, soit tous les pays du monde. Pour autant, ce retrait ne sera pas effectif avant 4 ans. La COP21 est en effet un long processus de négociation dont l’objectif est de limiter les émissions de gaz à effet de serre dont l’essor favorise le réchauffement climatique. Elle est le fer de lance d’une gouvernance mondiale débutée il y a plus d’un siècle. Dès la fin du XIXème, on assiste en effet à l’essor du droit international et à la signature de multiples conventions, en particulier à Genève. C’est dans ce contexte que le Français Léon Bourgeois développe l’idée d’un solidarisme entre les nations. La cataclisme de la Première Guerre mondiale motive le Président américain Wilson à mettre en place une institution internationale. Mais la société des Nations échoue à empêcher un nouveau conflit mondial. De même, en 1944 et 1945, de nouvelles instances sont fondées : FMI, ONU…mais elles sont partiellement bloquées par la Guerre froide. C’est la fin du monde bipolaire qui permet de relancer la construction (toujours inachevée) et la légitimation de la gouvernance mondiale. Celle-ci correspond à une volonté de coopération entre les Etats, mais aussi d’autres acteurs internationaux (nombreuses ONG à la COP21 par exemple). L’objectif est de réguler un monde de plus en plus interdépendant lié à la mondialisation, mais aussi chaotique. Conflits, terrorisme, cyberguerres, piraterie… Les exemples ne manquent pas pour illustrer l’idée de l’échec de la gouvernance, voir de son inexistence. Impliquant des problèmes et aussi des valeurs communes, la gouvernance a besoin d’une communauté internationale. Or, pour le géopoliticien français Pascal Boniface, « la communauté internationale, c’est comme le monstre du Loch Ness ; tout le monde en a entendu parler, mais personne de l’a vu ». De son côté, Serge Sur, parle du « fantôme de la gouvernance ». Celle-ci ne serait donc qu’utopique, un idéal à atteindre, mais impossible à mettre en place. De toute évidence, la question de la gouvernance pose la question du positionnement des puissances occidentales et de leurs valeurs face à un monde caractérisé par des émergents qui veulent une meilleure place dans les instances internationales souvent issues de l’après Seconde Guerre mondiale.
Pourquoi, malgré une interdépendance accrue liée à la mondialisation, la gouvernance mondiale, mécanisme pourtant si souhaitable est-elle si difficile à mettre en place ? Autrement dit, malgré un contexte favorable, quels freins empêchent la construction de la gouvernance et comment y remédier ? Il s’agit d’abord de voir que le chantier de la gouvernance est ancien et que les réalisations sont réelles, mais qu’à plusieurs titres elle reste largement perfectible et éloignée de principes peut-être trop utopiques en raison de freins nombreux ; finalement, malgré un nouveau contexte néo-national difficile, les perspectives semblent pourtant ouvertes partout dans le monde vers une gouvernance accrue.


Analyse des termes du sujet : La gouvernance mondiale : chantier ou utopie ?

Introduction de Laure très intéressante :






PLAN et développement rédigé de Louis



·         Plan possible :                                                                                                                    axes de chaque partie
I/ Un chantier ancien qui s’est accéléré depuis la fin de la Guerre froide             vision hist du sujet, évolutions face attitude am
II/ Un mécanisme encore imparfait en raison de freins nombreux                         analyse de la gouv par thèmes puis des freins
III/ Malgré un contexte défavorable, la gouvernance peut-être irréversible        vision pol du sujet et perspectives vues du monde entier
Plan alternatif : thématiques = analyse des forces et faiblesses de la gouvernance aux niveaux : éco-fin, pol et géopol et soc-env
Défaut : nécessite une rigueur analytique sur les causes des manques et de penser à une perspective










 CROQUIS 

PROPOSITION DE LEGENDE
Légende intéressant d'Anaïs
Quelques réalisations intéressantes :
Marine
Léa
Julien



CONCLUSION


Depuis la création de la SDN, la gouvernance est un chantier sans cesse en évolution, mais largement imparfait en raison de freins nombreux liés à la mainmise historique des Occidentaux sur les instances décisionnelles clés. Si le regain nationaliste et identitaire semble un réel problème et implique même un certain recul à l’image du retrait américain de la COP21, la mondialisation implique une forte interdépendance qui peut rendre la gouvernance irréversible. Loin d’être utopique, la gouvernance est un chantier constant dont le nœud du problème est que la gouvernance doit vraiment être mondiale et non plus seulement occidentale. Même s’il ne faut pas oublier qu’ils en sont à l’origine grâce à leurs valeurs, les Occidentaux doivent accepter le partage du pouvoir dans un objectif d’un mieux-être planétaire. La réforme du Conseil de sécurité en est le parfait exemple. Les Européens, moteurs de la gouvernance mondiale, doivent accepter l’ouverture aux émergents afin que la gouvernance reflète plus le monde multipolaire et éviter les tentations de repli et la rendre à nouveau non utopique mais difficile. Il est probable que Trump ne fasse que passer. Reste donc les émergents qui semblent prêts à œuvrer pour la gouvernance mondiale. Au dernier G20, l’image de Xi jinping faisant de la Chine le fer de lance de la mondialisation est étonnante. Mais leurs postures souverainistes parfois liés à leur passé de pays colonisés est un réelle incertitude Même si le monde néo-national annoncé par Badie et Foucher dans leur dernier livre peut rendre également sceptique, c’est l’accumulation des problèmes qui, paradoxalement, peut rendre optimiste sur l’essor de la gouvernance car plus que jamais elle est souhaitable et souhaitée, non pas seulement par les Etats, mais aussi par les peuples, acteurs clés des relations internationales du 21ème siècle.


Conclusion de Luce et de Marie AD



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