Qui êtes-vous ?

Toulouse.
Auteur : Serge BOYER. Professeur agrégé d'histoire-géographie. Au lycée Ozenne dep 2002, j'ai eu des activités de formation à l'IUFM et participé à des manuels et rédigé des articles dans la revue "Espace Prépas". Enseigne en CPGE depuis 2009. Auteur principal du nouveau manuel "réussir sa prépa" sorti en 2017 chez Studyrama et réactualisé pour le nouveau programme (sortie juin 2021). Jurys : CAPES, ECRICOME, TBS, GEM. Chargé de cours à TSE sur l'histoire des faits économiques et de TD de géopolitique à l'Université Jean Jaurès. Mail : sergeboyer@netcourrier.com

jeudi 8 juin 2017

Corrigé du DS5

Ci-dessous : le corrigé de la dissertation et du croquis ainsi que l' introduction intéressante de Bertille et le croquis réussi de Marine, en particulier la légende.



DS5 HGG : L’Etat face aux acteurs spatiaux transnationaux depuis  les années 1970.

Proposition d’introduction rédigée :
                Depuis les années 1970, on assiste à une nouvelle étape dans la mondialisation. Définie par le géographe français Laurent Carroué comme l’ « extension du capitalisme dans le temps et l’espace » trois acteurs spatiaux majeurs y agissent en interaction : les hommes, l’Etat, acteur historique et enfin les firmes. Celles-ci ont longtemps été liées à leur marché national (domestique), mais elles sont peu à peu devenues multinationales, voire transnationales et même parfois globales. Cela signifie qu’elles ont eu tendance à dépasser le cadre étatique national. C’est le cas aussi d’autres acteurs spatiaux comme les organisations non gouvernementales qui ouvrent à la prise de conscience d’enjeux planétaires. Ainsi Etat et acteurs transnationaux semblent s’opposer. En effet, l’Etat qui correspond à un gouvernement qui exerce une autorité sur une population, délimitée par des frontières est différent de la mondialisation qui génèrent des flux croissants qui traversent de plus en plus des frontières devenues poreuses. Depuis 1979-81, la rupture néolibérale condamne moralement cet Etat qualifié de tous les maux. Certaines élites transnationales se dispensent de plus en plus des Etats. Google prépare même aujourd’hui un navire pour s’installer sur les eaux internationales au large de San Francisco pour ne pas payer d’impôts. Le lien entre l’Etat et les acteurs transnationaux interrogent sur la capacité de réaction de l’Etat dont le cadre national semble dépassé : comment l’Etat  fortement remis en question peut-il rester au cœur de la mondialisation face à de multiples et nouveaux acteurs de plus en plus puissants et imaginatifs ? Autrement dit, pour paraphraser Reagan, l’Etat n’est-il toujours que le problème à la mondialisation ? La mondialisation implique en effet des acteurs qui remettent en question l’Etat à tous les niveaux scalaires (I), mais celui-ci conserve des atouts, surtout depuis 2008 (II) ; au final, c’est un Etat différent qui sort transformé  par cette mondialisation (III).

PLAN DETAILLE

I/  LA DERNIERE MONDIALISATION FAVORISE DES ACTEURS TRANSNATIONAUX QUI CONCURRENCENT L’ETAT …
                A –La FTN, acteur de plus en plus puissant                                                                                        
                                1°. De l’internationalisation à la DIPP, une logique transnationale ex : firmes-réseau
                               2°. Puissance  et richesse des firmes face aux Etats « pauvre oncle Picsou » le Bangladesh face à Disney
                B –Partout , les fondements de l’Etat sont remis en question par le néolibéralisme                                                                      
                               3°. Pays développés capitalistes : l’idéologie néolibérale décrédibilise l’Etat et auteurs TR
4°. Pays communistes : de la Chine à l’URSS, mutation des Etats communistes
                               5°. Les PAS du FMI en Afr et en AL amoindrissent l’Etat
                C – A d’autres niveaux d’échelles, l’Etat est concurrencé : par le haut et par le bas
                               6°. Au-dessus de l’Etat : OI, ONG et OR                                monde
                               7°. Au-dessous de l’Etat : villes globales (élites transnationales) et société civile (ONG)
II/… AUSSI L’ETAT RESISTE DE MANIERE TRES INEGALE AU NIVEAU MONDIAL…
A  –L’Etat moderne et post-moderne, acteurs de la mondialisation
                8°. Les atouts des Etats modernes de pays développés : Etat-providence, infrastructures et                                         
                               9°. Les stratégies des Etats : politiques industrielle (firmes pub), fiscales et terr (ZES et zones franches)
                               10°. Les stratégies des micro-Etats : paradis fiscaux et pavillons de complaisance
                C – L’Etat pré-moderne failli ou faible, reflets des dysfonctionnements étatiques          
                               11°.L’Etat failli : facteurs négatifs ( enclavement, corrupt°, manque de cohésion ethnique) et effets (g civile, séparatisme…)
                               12°. La zone grise : quartiers difficiles en Occ et bidonvilles ds le Sud (abandon de quartiers par les Etats)
III/… PARTOUT ON OBSERVE UNE TRANSFORMATION/RENOVATION DE L’ETAT DONT L’ECHELLE RESTE PERTINENTE
                A –Une gouvernance plus internationale et rêvée que mondiale et réelle
                               13°. L’Etat, base des relations internationales = pvr des gdes puissances ex : 5 membres permanents CS ONU
                               14°. Le blocage du multilatéralisme redonne du pvr aux Etats : G20 = + d’Etats puissants ; échec OMC
                               15°. Les OR, réponse des Etats face aux enjeux mondiaux : l’ex de l’Union européenne
                B –Le repli identitaire et repli stratégique redonne parfois de la légitimité à l’Etat , surtout depuis la dernière crise
                               16°. La crise de 2008, crise de la mondialisation néolibérale
                               17°. Hausse de l’attente pol et éco des peuples/Etat = nationalisme et protectionnisme
                               18°. Réformes constantes de l’Etat : quel rôle, quelles limites pour l’Etat moderne ?  ex : flexisécurité = modèle danois

CONCLUSION REDIGEE
Ainsi, la dernière mondialisation implique de manière évidente une remise en question de l’Etat. Les organisations internationales et les firmes partout dans le monde et les ONG dans le Sud exercent une influence forte et exercent parfois des attributions régaliennes. Mais la gravité des crises économiques, par ricochet, redonnent de la légitimité aux Etats. Plus qu’à un déclin, nous assistons à une redéfinition des attributions du pouvoir des Etats. Mais cette transformation est inégale : face à la mondialisation, certains Etats possèdent des atouts (centres, pays émergents) alors que les Etats faillis cumulent les handicaps. Finalement, à l’image de l’action du Parti communiste chinois, ce sont bien les économies dont les Etats sont restés puissants et stratèges qui se sont développés le plus vite. La mondialisation n’est libérale qu’en apparence et laisse toute sa place à l’Etat. Le dernier ouvrage de Bertrand Badie et Michel Foucher sur le nouvel âge national montre la permanence du rôle de l’Etat dont le populisme est l’expression politique qui pousse les dirigeants à renforcer ce qui reste aux Etats, les frontières. Pour autant, c’est surtout l’interdépendance qui illustre la confrontation entre Etats et acteurs transnationaux.
Le sport professionnel illustre aussi une hybridation des situations dans les équipes nationales ou de club. Par exemple, en rugby, les équipes nationales comportent désormais des joueurs de nationalité étrangère. De même, lors du dernier championnat du monde de handball, la majorité des joueurs de l’équipe du Qatar ne comportait qu’un seul joueur d’origine qatarie …

 INTRODUCTION DE BERTILLE




CROQUIS


 CROQUIS DE MARINE


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