Quelle croissance en 2014 pour les trois pôles de la Triade ?
Désormais, tous les compte-rendus de colles d'actualité seront dans l'onglet "cartes colles méthode", à droite du blog.
Sources :
- Atlas de Sciences Po : bonne référence avec un lexique intéressant et précis, opinion neutre, bon outil pour comprendre le monde contemporain dans son contexte de mondialisation, dossier sur les Etats-Unis détaillé et pertinent même si les faits sont souvent vu d’un point de vue géostratégique.
- Courrier International/The Economist : bonnes analyses des tendances, les journalistes pèsent le pour et le contre et nuancent leurs positions qui ne sont que des perspectives sur l’avenir.
- Alternatives Internationales : presse de tendance de gauche, qui offre une vue kaléidoscopique du monde en 2014 avec une bonne analyse de la crise des subprimes ainsi qu’un bon bilan sur l’année 2013 dont le dernier trimestre semble être de bon augure pour 2014.
- Banquemondiale.org
- L’expansion : Quotidien clairement de droite
- L’Express
- Les Echos
Il y a cinq ans, la faillite de Lehman Brothers engendra un bouleversement des économies développées : le Vieux Monde s’effaçait sous un amoncellement de dettes alors que le Nouveau Monde affichait des rythmes de croissance étincelants. Aujourd’hui, en 2014, l’Histoire semble se répéter et se profile comme le retour des anciennes puissances développées. Les Etats-Unis devraient créer deux millions d’emplois en 2014, le « Japan is back » du Premier Ministre japonais Abe se concrétiserait tandis que la croissance européenne se relèverait enfin d’une longue période de récession. Mais alors qu’en 1985, Ohmae rassemblait ces trois puissances sous la dénomination de Triade, la notion semble aujourd’hui archaïque devant un monde où le poids démographique des pays émergents, notamment asiatiques rivalisent avec les anciennes puissances.
La croissance est définie par une augmentation soutenue et à long terme de la production des richesses économiques d’un pays, qui se mesure grâce au PIB.
· Dans un premier temps, les Etats-Unis ont dû faire face à une sévère crise économique et financière. En 2014, les normes bancaires devront être renforcées dans la lignée de la loi Dodd-Franck en 2010 et le FMI devrait adopter une politique avantageuse pour la relance de la croissance américaine. Aujourd’hui, les Etats-Unis tentent de conserver leur puissance hégémonique, mais plusieurs obstacles se heurtent à cette aspiration, notamment une pauvreté grandissante aux Etats-Unis et les pays émergents qui montrent de plus en plus de détermination pour s’imposer sur la scène mondiale. En effet, « l’American Dream » semble aujourd’hui s’écorner : devant un modèle utopique fondé sur l’égalité des chances, dominent largement la crise économique et le décrochage social. Le secteur automobile est également en déclin depuis 2008 avec la faillite de la ville de Détroit où se concentrait auparavant les « Big 3 ». Cependant, une reprise de la croissance est annoncée en 2014 avec des rythmes de croissance aux alentours de 2,6%. Un plafond de la dette fédérale est également prévu en février de cette année. Les atouts sont principalement des secteurs industriels dynamiques comme la chimie, l’électronique, l’aérospatiale et la prééminence du tertiaire qui réalise les 2/3 du PIB américain. La consommation pourrait être boostée en 2014 par la progression des activités et les exportations soutenues par la dépréciation du dollar. Cependant, il ne devrait pas d’augmentation ni des salaires ni des investissements des entreprises. En somme, une reprise cyclique de la croissance se profile en 2014, mais des problèmes structurels restent importants, avec notamment un surendettement national de 135%, une impossibilité de la Banque Fédérale de réduire les taux d’intérêts et une tribulation de la dette souveraine européenne.
· Concernant les pays européens, ironiquement, les 5 pays qui connaissent le plus fort taux de croissance sont hors zone européenne (1.8% de croissance estimée pour l'année à venir) avec en tête de liste la Norvège et l'Islande. Le continent européen est pourtant le contient du monde avec la croissance estimée la plus basse (1 % pour la totalité du continent).
Concernant la Grande Bretagne, après les mesures hyperlibérales prises par Cameron la Grande Bretagne au détriment du volet social a économiser 243 milliards de livres et la progression de son PIB au dernier trimestre a été de 0.8 % le taux de chômage reste relativement faible et stable, à 7%. Les pays du Sud de l'Europe sont les plus touchés par la crise et les plus en difficulté. La Grèce est toujours en récession inquiétante, l'Italie et l'Espagne qui a un taux de chômage de plus de 20% de la population active.
Le Portugal connaît aussi des difficultés. Quant à l’Irlande elle s'est sortie en janvier du plan d'aide international et semble être bien engagée dans la voie de la reprise économique.
La France a des prévisions plutôt timides de croissance, en effet, selon l'INSEE, le PIB ne devrait progresser que de 0,2 % au premier trimestre 2014 et de 0,2 % au deuxième, après un rebond de 0,4 % à la fin 2013. Ni la consommation, ni l’investissement, ni l’export ne seront moteur.
Le Portugal connaît aussi des difficultés. Quant à l’Irlande elle s'est sortie en janvier du plan d'aide international et semble être bien engagée dans la voie de la reprise économique.
La France a des prévisions plutôt timides de croissance, en effet, selon l'INSEE, le PIB ne devrait progresser que de 0,2 % au premier trimestre 2014 et de 0,2 % au deuxième, après un rebond de 0,4 % à la fin 2013. Ni la consommation, ni l’investissement, ni l’export ne seront moteur.
Reste que « la reprise est freinée de toutes parts », explique l’expert de l’Insee. Le rebond de cette fin d’année s’appuie en bonne partie sur des éléments ponctuels : les ménages, anticipant la hausse de la TVA au 1er janvier 2014 et le durcissement du bonus-malus automobile, consomment, mais cela ne durera pas. L’inflation va remonter un petit peu. Les salaires augmenteront moins vite, ce qui pèsera sur le pouvoir d’achat. D’autant que le chômage ne baissera pas et que les efforts pour réduire le déficit vont se poursuivre. Les ménages devraient être prudents dans leur manière de dépenser leur argent. La consommation, qui a toujours tiré la croissance française en phase de reprise, demeurera donc au point mort.
· D’un autre côté, les pays émergents du continent asiatique , considérés comme les « nouveaux relais de croissance face à un monde développé en panne » , devraient enregistrer en cette année 2014, une croissance globale de l’ordre de 4%, la Corée du Sud, les Philippines et la Malaisie, étant les plus performants, avec respectivement 4%, 6,7% et 5% par rapport à leur niveau initial, et ceci, quand bien même, la Chine, l’Inde et l’Indonésie conserveraient des taux de croissance attractifs. En effet, la Chine principalement, est perturbée par quelques problèmes économiques et financiers. On constate, à la fin du mois de décembre 2013, un ralentissement brutal des exportations chinoises,
Néanmoins, la plupart des économistes restent optimistes, et selon Sun JUWEI, « les exportations devraient progresser d'environ 10% cette année et les importations, soutenues par une demande intérieure stable, pourraient croître d'environ 8% ».
Le gouvernement a pour objectif de rééquilibrer l'économie chinoise pour favoriser le développement de la consommation et des services, ce qui n’était pas la priorité jusque-là. Ce processus devrait se traduire par un ralentissement de la croissance, mais il devrait mener à une croissance stable à long terme.
En ce qui concerne le Japon, la prévision de croissance a été relevée à 1,5% pour cette année, avec un climat international favorisant les exportations des produits « Made in Japan ». La nouvelle politique économique du Premier Ministre Shinzo Abe (Abenomics) prévoit un assouplissement monétaire afin de réduire la dépréciation du yen : une progression de l’inflation de l’ordre de 2%, une augmentation de la TVA dès le mois d’avril de 3%, entraînant une hausse du prix des produits au détail, ainsi que des prix à l’importation.
Par ailleurs, les prix des logements augmentent de 30%. Les rémunérations mensuelles, hors heures supplémentaires et hors bonus ont reculé de 0, 3%. Ce fait pourrait être très néfaste pour l’économie japonaise, car son PIB, se caractérise à plus de 50% par la consommation interne. Ainsi, si les salaires n’augmentent pas en même temps que les prix, le pouvoir d’achat de la population diminuera de manière conséquente et la « croissance « ne pourrait s’avérer que temporaire, d’autant plus que la dette publique du Japon constitue 235% du PIB.
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