Qui êtes-vous ?

Toulouse.
Auteur : Serge BOYER. Professeur agrégé d'histoire-géographie. Au lycée Ozenne dep 2002, j'ai eu des activités de formation à l'IUFM et participé à des manuels et rédigé des articles dans la revue "Espace Prépas". Enseigne en CPGE depuis 2009. Auteur principal du nouveau manuel "réussir sa prépa" sorti en 2017 chez Studyrama et réactualisé pour le nouveau programme (sortie juin 2021). Jurys : CAPES, ECRICOME, TBS, GEM. Chargé de cours à TSE sur l'histoire des faits économiques et de TD de géopolitique à l'Université Jean Jaurès. Mail : sergeboyer@netcourrier.com

dimanche 27 mai 2018

Corrigé DS6 : Les villes mondiales, centres d’impulsion ou d’exclusion de la mondialisation ?


Pourquoi ce sujet ?
Actualités : en 2016, élect° Trump et vote du Brexit ; en 2017, FIG sur les villes
Annales : ESSEC 2012 = les métropoles, territoires dominants de la mondialisation ; jamais ESCP ni ESSEC.
Réflexion sur le libellé du sujet/pièges à éviter :
-« villes mondiales » : concept plus général que celui de ville globale de S.Sassen ; à relier à la mondialisation comme lieu émetteur et récepteur des flux
-centre d’impulsion » : lieux moteurs, dynamiques qui ont 2 sens : 1 diffusion de flux, de richesse, d’idées et 2 attraction de cerveaux, de m d’o, de produits ; attention : impulsion est différent d’intégration
-« exclusion » : exclure signifie marginaliser, séparer et à tous les niveaux = physique (ghetto), éco (activités internationales), fin (« hyper-classe » versus cl pop) et aussi mental (opposition Paris-périphérie ; le 9.3 »).
-Ainsi le sujet est nettement géographique lié à un lieu clé, mais l’analyse des effets (flux richesse et inégalités) impliquent des mises au pt éco, des rivalités d’acteurs sur des territoires (dc de la géopolitique) et des solutions politiques.
Axes de l’introduction :
1-accroche facile avec le Brexit (qui montre une forte opposition pop mondialistes des gdes villes brit et villes moyennes et campagnes anti-mondialistes) ou bien émeutes récentes ds région parisienne
2-donner une profondeur hist au sujet en partant de l’éco-monde de Braudel jusqu’à Sassen qui déf la ville globale.
3-opposer impulsion/exclusion en montrant le pardoxe du sujet entre baisse massive de la pauvreté ds le monde et essor des tensions urbaines récurrentes dans les gdes métropoles (émeutes récentes en banlieue parisienne)
-probl :
-simple = la dualité de richesse de  la ville mondiale est-elle le reflet inévitable de la mondialisation ?
-plus complexe = l’opposition entre des villes mondiales aux actifs toujours plus riches et des zones exclues internes ou éloignées, est-elle liée, inhérente à la mondialisation ou propre aux métropoles ?
-complet car relie X et Y : les inégalités et les « zones grises » en essor dans les villes mondiales peuvent-elles devenir un frein à à l’enrichissement croissant des villes mondiales de l’archipel mondial ?
Quel plan choisir ?
Les principales idées qui vont structurer le développement :
-comment classer les villes mondiales : critères ? activités ?
-les « outils » de diffusion = bourse port aéroport
-que diffusent les villes mondiales ? pts fin cult
-la ville mondiale attire hommes, pts et argent
-l’archipel mégalopolitain mondial = les villes mondiales s’enrichissent mutuellement avec de – en – de liens avec le reste des villes et territoires
-contraste hyper-classe/zones grises au sein des villes mondiales
-contrastes régionaux/nationaux : littoral/intérieur   plaines/montagnes
-géo des villes mondiales : Triade et villes émergentes
-typologie des terr exclus = villes petites et moyennes et campagnes
-exclusion : voulue ou pas ? oui avec quartiers fermés ou reflet du succès avec bidonvilles
                 Non bcp de pop rurales non concernées, plus oubliées qu’exclues
-facteurs d’exclusion = effet tunnel ex TGV/Train régional, gentrification ds les centres (San Francisco)
-limites de l’exclusion car les centres dépendant des syst productifs périphériques (eau nourriture énergie)
-facteurs de concentration = cumul d’aménités absentes ds les terr en marge
-réaction des pop des zones exclues = repli identitaire et volonté protectionniste ex : Brexit et élect° présid fr
-inégalites urbaines posent la Q des pol pub urbaines : solution = inv pub (PAT) et privées, initiatives locales, régulation, fiscalité
-la concurrence entre les villes mondiales et ses effets : déclin des vieilles villes ind (Détroit) au profit des émergentes (Dubaï)
-typologie = villes dominantes de la mondialisation = villes mondiale majeures, autres villes mondiales,
                               Territoires dominés/exclus
Plans possibles :
Plan facile à choisir :
I/ L’essor et l’attractivité des villes mondiales, reflets d’une géoéco qui dépasse la limite N-S et illustre des progrès de dév en dehors de la Triade
II/ Exclusions à toutes les échelles : concurrence entre les villes mondiales fait des perdants ; les villes mondiales se développent audétriment des autres villes et des campagnes et, à l’échelle locale, opposition centres riches/périphéries
III/ Bilan sur les inégalités terr (typologie) : réactions, solutions et perspectives
Plan plus affiné qui mêle plus X et Y :
I/ Un archipel à la fois concentré de richesse et exclusif et isolé des autres territoires
II/ La concurrence entre villes mondiales et leur essor est facteur de progrès pour des villes émergentes au détriment d’anciennes villes mondiales
III/ Ces inégalités urbaines provoquent un rejet des pop de la mondialisation et interroge sur les solutions possibles
Autre plan : plan scalaire
I/ A l’échelle mondiale, un archipel mondial qui concentre la richesse ms l’essor des villes émergentes a des effets sur les villes occ
II/ A l’échelle régionale ou nationale, les villes mondiales se développe au détriment des autres villes et territoires d’où des pol pub de redistribution et d’aménagement du territoire, voire de protectionnisme voulue par les peuples
III/ A l’échelle locale, la ville mondiale est l’allégorie d’une mondialisation très inégalitaire
Conslusion : réponse à la problématique 
-bilan des 3 parties : les villes mondiales sont paradoxales car lieu d’une richesse croissante et de zones délaissées, à la fois au sein des villes et à l’extérieur, mais cette dualité est de moins en moins acceptée par les populations.
-réponse à la problématique : cette dualité reflète bien la mondialisation ; en ce sens , la ville mondiale constitue le reflet parfait d’une mondialisation ultralibérale, voire égoïste. La montée de la ligue du Nord en Italie, du mouvement indépendantiste catalan ou du parti flamand en Belgique sont des exemples d’un refus des territoires riches de payer via l’Etat-providence pour aider les territoires moins riches et moins mondialisés. Mais ce mouvement provoque aussi un processus inverse : l’élection de Trump et le Brexit sont bien des signaux qui doivent alerter les dirigeants mondialistes de la nécessité de maintenir l’intégrité des Etats. Finalement, l’essor des villes mondiales désormais associées dans le cadre du C40, présidée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, montre parfaitement la solidarité de ces villes au détriment de celles des Etats. Aujourd’hui seul l’Etat est en mesure de resouder les fractures territoriales internes.
-ouverture : l’abandon des politiques d’aménagement du territoire doit donc être remis en question et remis en place. C’est bien l’objet du plan Borloo en France qui propose des réinvestir dans les territoires périphériques urbains.

Légende du croquis : 


Réalisation d'Aliénor, perfectible pour le soin, mais intéressante




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