HGG
– ECS1 - DS2 –
Sujet : Le
monde de 1917 à 1941 entre ordre et désordre mondial ?
Erreurs
à éviter :
- négliger
les bornes chronologiques qui doivent être reliées aus sujet
- faire un plan
chronologique pour lui-même, cad sans lui donner du sens par rapport au sujet
- traiter le sujet comme
étant de type « et » car le mot clé est ici « entre »
- traiter le sujet de
manière trop eurocentrée en ouibliant l’Asie et le monde colonial
- être trop
binaire/simple : années 1920 =
ordre et années 1930 = désordre ; réalité + complexe
Introduction
rédigée :
L’année
1917 est, au sein de la Première Guerre mondiale, un tournant majeur lié à la
mondialisation du conflit (interventions états-unienne et chinoise). Parler de
désordre mondial au sujet d’une « guerre totale » (Ludendorff) est
une évidence. Il ne faut cepdendant pas limiter cette expression au domaine
militaire et diplomatique ; le désordre peut également être économique
comme une crise ou même peut-être culturel ; en ce sens, cela pourrait se
rapprocher de l’idée de décadence vécue par des populations perdues par
certaines évolutions. Pendant l’Entre-Deux-Guerres, certains acteurs politiques
et diplomatiques vont être à la recherche de solutions pour éviter une nouvelle
guerre et retrouver un ordre mondial. Celui-ci implique une hiérarchie de
puissances avec d’un côté des Etats en capacité d’exercer un leadership et de
l’autre des Etats qui acceptent cette domination soit parce que les valeurs
diffusées par les grandes puissances les séduisent, soit parce que des
instances mondiales comme la S.D.N. (Société des Nations) permettent des
négociations. Cet ordre mondial visible dans les années 1920 contraste avec la
désorganisation progressive du multilatéralisme des années 1930. Le début de la
Seconde Guerre mondiale en Asie en 1937, puis en Europe en 1939 n’est que
l’aboutissement de ce désordre mondial auquel ne participe pas les Etats-Unis. 1941
représente ainsi la Charte de l’Atlantique signée avec Churchill et leur entrée
en guerre après l’agression japonaise. Comme pour la P.G.M., la première
puissance économique mondiale - soit celle qui aurait été en capacité d’exercer
un leadership mondial - s’engage tardivement. Pour autant, faut-il incriminer
seulement les Etats-Unis ?
Autrement dit, quels sont les
véritables facteurs qui ne permettent pas aux acteurs internationaux de trouver
un équilibre de la P.G.M. à la S.G.M. ? Celle-ci était-elle
irréversible en raison d’une stabilité impossible ? Pourtant, la
volonté de mettre en place un ordre mondial semble fonctionner pendant toute la
décennie 1920 qualifiée d’ « esprit de Genève » (I). Mais
l’échec de de la démocratie libérale face à la grave dépession des années 1930
va renforcer des régimes révisionnistes parfois totalitaires et expansionnistes
(II). Aussi, la S.G.M. forme un nouveau désordre mondial aux effets inédits dont
naît pourtant une nouvelle volonté d’ordre (III).
Probl alternative
Plans
possibles :
-
plan chronologique + logique mais
avec une volonté constante de relier chaque phase historique aux termes du
sujet ; de fait, ce plan revient à un plan thèse/antithése car I = ordre
II = désordre et III désordre total et ordre ; par contre ce plan comporte
un risque majeur (= tomber la description chrono et ne pas analyser/expliquer,
voir les tdces) et également d’être trop binaire ex : années 1920 = ordre
avec création SDN, mais crise 1923, révisionnisme Kémal, puis ordre…
-plan thématique possible : I
ordre/désordre éco II ordre/désordre
pol III ordre/désordre géopol mais ce
plan est plus risqué car il peut amener à certaines répétitions ;
avantage : logique explicative/analytique en se détachant de la chrono
Croquis corrigé avec légende :
Objectifs ?
1 montrer l'"esprit de Genève" comme ordre mondial effectif ds les années 1920
2 montrer la fragmentation mondiale avec un double désordre, éco et géopol.
Conclusion
rédigée :
Ainsi, de janvier 1918 (14 points
Wilson) à juillet 1929 (application du pacte Briand-Kellogg),
l’ « esprit de Genève », malgré de nombreuses difficultés semble
l’emporter dans le cadre d’un ordre mondial multilatéral, mais 3 mois plus
tard, le krach boursier de Wall-Street va déclencher la remise en question de
cet ordre en raison d’un repli protectionniste et nationaliste. La domination
des logiques bi-latérales implique alors la montée en puissance des Etats les
plus forts et agressifs, d’où la Seconde Guerre mondiale. Aussi la non
participation des Etats-Unis à la gouvernance post-P.G.M. est un élement
essentiel qui explique le désordre final. Français et Britanniques se
retrouvent seuls face à leur ennemi de cette première moitié du XXème siècle.
Mais le 3ème facteur clé est formé par le non-respect par la France
et la Grande-Bretagne d’une diplomatie équilibrée : la volonté
franco-britannique, (et française surtout) de rendre responsable l’Allemagne
d’une guerre où les tords sont largement partagés et l’exclusion des vaincus de
la S.D.N. qui en découle est une erreur majeure condamnée par Keynes. Enfin,
l’exclusion de l’U.R.S.S. au potentiel économique et idéologique fort est aussi
un élément explicatif. Tout ceci permet de relativiser le facteur économique,
même si on imagine assez bien que sans le désordre économique favorise
fondamentalement le désordre géopolitique. A partir de 1941, la coopération
EU-RU-URSS va permettre la renaissance d’un ordre multilatéral avec l’O.N.U.,
mais, assez vite, l’ordre onusion sera bloqué par l’ordre bipolaire de la
Guerre froide.
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