Corrigé
DS 5 : La construction
européenne entre élargissement et approfondissement : histoire d’un échec ?
Réflexion/remarques sur le libellé du sujet :
De toute évidence, le sujet proposé est de type X et Y : il s'agit donc de relier les deux gds axes de la construction européenne. Dans la mesure du possible, chaque partie doit comporter un lien entre les 2 éléments. La dernière expression "histoire d'un échec" précise l'axe de la dissertation en partant du constant actuel d'une EU qui va mal. Elle a pour objectif de "casser" une logique trop historique des dissertations des étudiants et oblige à un tri supplémentaire des idées.
Bilan : à éviter absolument, les plans qui séparent élargissement et approfondissement (pourtant fait par certains) ainsi que les dissertations qui ne font que réciter la construction (fait aussi par bcp d'autres) sans chercher à démontrer l'ancienneté des pbs et leur causalité ds la difficile compatibilité entre élargissement et approfondissement.
Réflexion/remarques sur le libellé du sujet :
De toute évidence, le sujet proposé est de type X et Y : il s'agit donc de relier les deux gds axes de la construction européenne. Dans la mesure du possible, chaque partie doit comporter un lien entre les 2 éléments. La dernière expression "histoire d'un échec" précise l'axe de la dissertation en partant du constant actuel d'une EU qui va mal. Elle a pour objectif de "casser" une logique trop historique des dissertations des étudiants et oblige à un tri supplémentaire des idées.
Bilan : à éviter absolument, les plans qui séparent élargissement et approfondissement (pourtant fait par certains) ainsi que les dissertations qui ne font que réciter la construction (fait aussi par bcp d'autres) sans chercher à démontrer l'ancienneté des pbs et leur causalité ds la difficile compatibilité entre élargissement et approfondissement.
Depuis plus de
10 ans la construction européenne accumule les échecs : double refus
français et néerlandais à la Constitution, crise de l’euro et des dettes
publiques, 6ème élargissement vécu comme trop rapide à l’ouest,
crise migratoire, Brexit… Pour mesurer un échec, il est
nécessaire de connaître les objectifs fixés par les « pères fondateurs de
l’Europe » et leurs successeurs afin d’en faire le bilan actuel, mais
aussi global. Depuis le congrès de La Haye en 1948 et le discours
européen de Churchill, la construction européenne a aujourd’hui près de 70
ans : cette coopération
d’Etats européens comporte deux grands axes : d’une part, l’élargissemnent qui consiste à acceuillir tous les Etats
européens et, d’autre part, l’approfondissement
qui intègre économies et politiques de ces Etats. Or, ces deux
politiques semblent contradictoires car au fur et à mesure de l’entrée de pays
plus pauvres, la convergence économique est difficile. C’est particulièrement
notable avec les derniers élargissements à des pays très en retard en raison de
leur passé communiste. Par ailleurs, le contexte actuel de l’essor du populisme
nous amène aussi à nous interroger sur la perception de cet échec différent entre les peuples européens et leurs élites.
Il
s’agit donc de savoir si concilier élargissement et approndissement est un pari
risqué en raison de problèmes récents (années 2000) ou bien de problèmes
structurels plus anciens, notamment en raison du volontarisme des « pères
fondateurs » qui a pu être perçu comme non démocratique ; autrement
dit, l’échec actuel n’est-il pas en réalité plus ancien ou bien n’est-il qu’une
crise européenne de plus ? La construction européenne fixe des objectifs
ambitieux (I), d’où des crises et échecs récurrents liés à la difficulté à
concilier élargissement et approfondissement (II) qu’il faut pourtant
relativiser car les solutions existent, mais peut-être au détriment de l’un ou
l’autre axe de la construction européenne (III)
I/ PRINCIPES ET OBJECTIFS DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE
A – Contexte hist : l’Europe en 1945 est en
déclin
1°. Contexte d’ap-guerre pol et
terr : une Europe divisée et dépendante
2°.
Contexte plus profond : déclin européen et soutien am du projet eur
B – Des objectifs d’abord politiques…
3°. Volonté d’unité et de solidarité =
valeur eur communes
4°. L’autosuffisance alimentaire est
un choix pol et hist liée au vécu des « pères de l’Eur »
C – …qui impliquent un double processus :
élargissement approfondissement éco
5°. Logique hist d’élargissement pour
former la « maison commune » = pol com majeure (Moreau-Defarges)
6°. Tactique des « petits
pas » : logique d’intégration éco progressive
II/ UNE CONSTR EUR QUI CONCILIE DIFFICILEMENT
ELARGISSEMENT ET APPROFFONDISSEMENT
A – Les élargissements provoquent des crises
fréquentes qui freinent svt l’approfondissement
7°. La peur récurrente d’une dilution
du pvr de la France de De Gaulle au Brexit
8°. La diversité des Etats ne permet
pas de dépasser le cadre éco, d’où une pol étrangère commune diff
9°. Le cas britannique
B – Les approfondissements st de plus en plus
difficiles
10°. L’élargissement de 2004-2007 est
historique
11°. Pourquoi a-t-il été
difficile ?
12°. L’euro, exemple d’un
approfondissement qui a abouti à une divergence éco et fin
13°. D’où une Europe à plussieurs
vitesses (depuis la clause de l’opt out de Fontainebleau en 1984)
III/ LA CRISE
ACTUELLE DOIT ETRE RELATIVISEE ET PEUT ETRE SOLUTIONNEE EN RALENTISSANT
L’ELARGISSEMENT POUR PLUS RAPPROCHER LES ETATS MEMBRES DE L’UNION EUROPENNE
A – La constr eur a tjrs avancé après les crises
14°. Aujourd’hui, une crise multiforme
explique la gravité de la situation et l’essor de l’euroscepticisme
15°. Le couple franco-allemand a tjrs
été la synthèse des Europes pour faire avancer la constr eur
16°. Les naux entrants ont tjrs été
force de proposition pour poursuivre l’intégration commerciale
B – Scenarios et solutions pour solidifier la
construction européenne
17°. La Commission Juncker
18°. Une relance est possible :
le plan Védrine : pause, écoute du peuple et recentrage de la constr eur
19°. D’autres scenarios
existent : statu quo et déseuropéanisation
Après des siècles de guerres, la construction
européenne a été pendant longtemps perçu comme une réussite, surtout économique.
Cependant l’essor du chômage et la dernière mondialisation inégalitaire, par le
repli identitaire qu’elle implique, fragilise le projet européen souvent vu
comme technocratique, non démocratique et trop supranational. L’échec est plus
perçu par les peuples que par les élites qui profitent de l’actuelle
mondialialisation. Mais, le Brexit montre bien que, plus que le chômage et les
inégalités, c’est surtout le souverainisme et la question migratoire qui
provoquent l’euroscepticisme. La peur du migrant est revigorée depuis les
années 2000 et le débat sur le plombier polonais. Ainsi, alors que la mécanique
élargissement-approfondissement a longtemps bien fonctionné, il semble que le
grand élargissement de 2004-2007 ait rompu le fragile équilibre européen. En
fait le niveau croissant d’intégration rend de plus en plus difficile les
élargissements qui concernent des pays très en retard. Mais le fait que ce soit
le R.U. qui parte montre que les problèmes sont anciens. Pour autant il est
difficile de savoir s’il se réduisent à la spécificité britannique. Pour
permettre la poursuite du projet européen, l’opt out a été une solution ;
mais cela implique une Europe à plusieurs vitesses : est-ce un échec ou
bien l’illustration d’une adaptation aux fortes différences au sein de l’Union
européenne ? La « pause » proclamée par Juncker pour
l’élargissement pour l’ensemble du processus semble nécessaire pour
« sauver l’Europe ». Au moment où Trump risque d’accélérer le déclin
américain, l’unité européenne est plus que jamais nécessaire : dans un monde
de plus en plus multipolaire, mais incertain, le monde a besoin d’Europe.
COMMENTAIRE DE CARTE
COMMENTAIRE DE CARTE : Michel Foucher « L’Europe avant l’Union «
Jusqu’au traité de Maastricht, la nature de
la construction européenne est très économique. A partir de 1992, le processus
devenant plus politique, il implique une réflexion sur la nature du projet
européen. C’est ce qu’exprime cette carte du géopoliticien et
diplomate français Michel Foucher : issue de son ouvrage « Fragments
d’Europe » publié en 1993, et donc conçu au moment des accords de
Maastricht, elle permet une
compréhension sur les origines de la construction européenne. Pour cela, nous
disposons de la répartition des conflits depuis le 18è siècle ainsi que des
dates des frontières. Que montrent la répartition et la corrélation
entre les nombreux conflits européens (qui justifient l’expression de « champ
de batailles » et l’évoloution des frontières au sujet de la construction
européenne ? Il s’agit de voir que les lieux très marqués par les
guerres sont devenus très européistes, que l’opposition ouest-est sur les
frontières peut expliquer la naissance de la construction européenne à l’ouest,
mais que d’autres facteurs existent.
Le nord de la France et la
Belgique sont de très loin les deux régions les plus meurtrières. Nous
savons que certains « pères fondateurs » comme Paul-Henri Spaak ont
connu et vu les souffrances liés à la Seconde Guerre mondiale. Les 3 Etats du
Benelux ont des populations qui possèdent l’identité européenne la plus élevé, en particulier le Luxembourg, pays
natal de l’actuel Président de la Commission. Avec la France, le Benelux et
l’Allemagne ont été les pays fondateurs, puis moteurs de la construction
européenne. La volonté de paix et de réconciliation entre Français et
Allemands, dont la lutte fratricide est responsable, est ainsi devenue l’épine
dorsale du processus européen dont l’objectif est de maintenir la paix
Les frontières occidentales
de l’Europe sont les plus anciennes. Cela signifie que c’est à l’ouest que
l’on trouve les Etats-nations les plus anciens : France, Italie, Espagne…
Or, l’ancienneté de ces nations a favorisé leur capacité à accepter de déléguer
une partie de leur souveraineté à un échelon supranational. A l’est, à
l’inverse, les changements plus contemporains des frontières n’a pas permis une
stabilisation des Etats. Aujourd’hui encore, le souverainisme hongrois ou
polonais est fort.
Cependant, cette carte ne
permet pas de comprendre tous les éléments fondateurs de la construction
européenne. L’Europe avant l’Union nait
à l’ouest aussi d’un soutien américain invisible ici et est impossible à
l’est en raison de la mainmise soviétique. Pour autant, elle montre aussi les
frontières plus récentes que l’Union européenne n’a pu supprimer, comme à
Chypre. Par ailleurs, la carte n’évoque que les décès militaires et oublie les
civils tels que les juifs du génocide nazi.
Au final, Michel Foucher veut
certainement montrer que la construction européenne est née de souffrances dans
le Nord et en Belgique, liés aux
affrontements historiques entre Français et Allemands. La base du processus
européen est bien la réconciliation franco-allemande.
ORGANISATION
Sens du sujet
Présentation
de la carte,
Avec ici importance de la date de conception du livre d’où
est tirée la carte
Intérêt de l’analyse
Annonce rapide des 3 thèmes
Thème 1 = un région très touchée
Description rapide des infos
Analyse par des connaissances adaptées à l’info du thème
Mots clés : réconciliat°/paix
Lien avec l’UE : que montre cette info/UE ?
Thème 2 = opposition des frontières occ/orientales
Descript° : + anciennes à l’O
+ récentes à l’Est
Mots clés = nationalisme, souveraineté,
supranationa-
Lien avec actu eur
Thème 3 = d’autres facteurs = limites de la carte
Bilan = portée de la carte
Ouverture sur l’évolution dep 1993
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