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Toulouse.
Auteur : Serge BOYER. Professeur agrégé d'histoire-géographie. Au lycée Ozenne dep 2002, j'ai eu des activités de formation à l'IUFM et participé à des manuels et rédigé des articles dans la revue "Espace Prépas". Enseigne en CPGE depuis 2009. Auteur principal du nouveau manuel "réussir sa prépa" sorti en 2017 chez Studyrama et réactualisé pour le nouveau programme (sortie juin 2021). Jurys : CAPES, ECRICOME, TBS, GEM. Chargé de cours à TSE sur l'histoire des faits économiques et de TD de géopolitique à l'Université Jean Jaurès. Mail : sergeboyer@netcourrier.com

mardi 24 février 2015

corrigé du DS + croquis

Sujet : Les enjeux de l’industrialisation dans le monde de 1945 aux années 1990 – Corrigé

               
INTRODUCTION
                En 1945, le monde sort de la SGM, guerre totale où l’industrie a joué un rôle essentiel. En effet, produite en masse des biens manufacturés (avec des méthodes productives tel que le fordisme) a permis aux Etats-Unis de s’imposer comme leader du monde avec l’autre vainqueur, l’U.R.S.S. Un demi-siècle plus tard, leur confrontation s’achève par l’implosion du monde soviétique. Pourtant, le modèle soviétique avait eu une certaine influence dans le monde, en particulier au sein du Tiers-monde. En effet, les nouveaux pays indépendants hésitaient à choisir la voie américano-libérale ou soviéto-communiste. Au sein de ces deux modèles, l’industrie va jouer un rôle important. Depuis la révolution industrielle, l’essor industriel symbolise la réussite économique, sociale, technologique ainsi que la puissance. Il s’agit donc d’analyser tous les enjeux que représente le processus d’essor de l’industrie de 1945 à la fin de la Guerre froide et ce au sein des trois groupes de pays qui s’industrialisent inégalement après 1945 : les pays occidentaux, les pays du bloc soviétique et enfin les pays du Tiers-monde. Parmi tous ces enjeux liés au processus d’industrialisation (économiques, sociaux, politiques et géopolitiques…), quels sont les plus importants, pourquoi et selon quels types de pays ?
                Nous verrons que les enjeux de puissance semblent primer au sein du monde bi-polaire libéral et communiste (I), que la maîtrise financière et économique donne un avantage évident aux Occidentaux face au reste du monde (II) et que  les enjeux sociaux et environnementaux concernent tous les pays (III).
PLAN DETAILLE                                                                  
I/ Des enjeux idéologiques et de puissance qui priment dans un contexte de Guerre froide
                A – La compétition idéologique EU-URSS : consommateur contre sidérurgiste ou la victoire de la classe moy am
                B – Le rôle du secteur mili et de la technologique
                C -  Concurrence au sein de la Triade et coopération (CEE)
II/ Des enjeux économiques et financiers partout
                A – L’importance des acteurs clés (Etats et entreprises) ds les stratégies de développement
                B – Un accès aux financements inégal entre pays développés et Tiers-monde : banques, bourses, épargne en Occ et peu ailleurs
                C – Dans les années 1970-80, les chocs pétroliers et les dettes et aggravent les inégalités inter-étatiques
III/ Des enjeux sociétaux et environnementaux qui semblent mineurs
                A – L’ouvrier, symbole contrasté du bien être social : rôle des syndicats, poids de la classe ouvrière
                B – Des facteurs sociaux non industriels favorisent le processus industriel : exode rural, modernisation agr et tertiaire
                C – L’enjeu environnemental est négligé partout : prise de cs tardive (début 70’) et lente
PLAN ALTERNATIF : I/ De multiples enjeux…II/ Les pol et stratégies pour y répondre…III/ Un monde ind inégal en évolution en 1990-91
                CONCLUSION
                Si tous les enjeux ont un rôle important, il semble que, dans la concurrence géopolitique entre Américains et Soviétiques, l’avance technologique et financière américaine soit déterminante ; l’enjeu social, et la négligence des dirigeants soviétiques vis-à-vis de la population, a aussi pesé dans le destin fatal de l’U.R.S.S. La puissance ne passe pas que par l’industrie, mais aussi par la capacité donnée aux ouvriers de consommer et donc à adhérer au système capitaliste. Or, le système totalitaire, s’il met en avant l’ouvrier, ne lui donne pas de réels avantages. Dans les pays du Tiers-monde, on retrouve les mêmes enjeux, mais la dépendance technologique et financière vis-à-vis des économies industrielles a longtemps été une faiblesse à laquelle une poignée de NPI à su échapper tandis que seuls les pays pétroliers ont pu profiter de la dépendance énergétique de la Triade pour se développer.
                Aujourd’hui, l’industrie joue un rôle beaucoup moins important, fabriquer un iphone ne rapporte qu’environ 10 dollars à la Chine… c’est sa conception et sa vente, et donc le tertiaire, qui est important.


 CORRIGE D’ANALYSE DE CARTE
Sujet : les caractères de l’industrie en 1980
                Au début des années 1980, la période des « Trente Glorieuses », grande période d’industrialisation, est terminée ainsi que la décolonisation qui a permis aux Etats du Sud de mettre en place des stratégies de développement. La carte « les caractères de l’industrie en 1980 » permet d’analyser la situation industrielle dans le monde au niveau social (part des actifs dans le secteur secondaire) et économique (part du PIB industriel). Issue d’un manuel scolaire (et donc à visée pédagogique), le choix de la projection Mercator est logique, car traditionnel à l’époque de la carte (1983). Il s’agit donc de comparer les niveaux d’industrialisation dans le monde.
                On observe nettement l’opposition Nord-Sud. En effet, les pays industrialisés (de 20 à plus de 40% des actifs) et riches appartiennent à la Triade (que le Japonais K.Ohmae est en train de conceptualiser) ainsi qu’aux pays du bloc de l’Est (URSS et Europe de l’Est). Ces pays ont connu leur révolution industrielle au 19è s et au début du 20è siècle. Notons cependant une différence entre les pays capitalistes et les pays communistes : la richesse produite par l’industrie y est la même avec environ deux fois moins d’actifs ; donc dont la productivité y est largement supérieure. Nous savons que l’industrie soviétique est incomplète, trop orientée dans l’industrie lourde.
                Une trentaine d’Etats du Sud ont émergé au niveau industriel : l’Amérique latine, les NPIA comme la Corée du Sud, mais aussi l’Afrique du Sud ou l’Iran. Dans ces pays, si la richesse est encore faible, la part des actifs dans le secondaire, de 20 à 30%, reflète un processus industriel. Celui-ci est lié au relatif succès du modèle de développement dit ISI (substitution des importations) ou extraverti. La carte montre aussi la richesse croissante des pays pétroliers.
                Enfin, le reste du Sud est majoritairement peu industriel. Il s’agit pour l’essentiel de l’Afrique et de l’Asie (hors NPIA). Ces pays sont à la fois pauvres et peu industriels (moins de 20% d’actifs). Ce sont des pays encore ruraux, dominés par le secteur primaire et exportateurs de matières premières (DIT défavorable). En Chine, l’ouverture voulue par Deng Xiaoping (après la mort de Mao en 1976) n’est pas encore visible.
                Ainsi, le secteur industriel illustre bien la fracture Nord-Sud. Cependant, on observe déjà quelques changements liés à l’essor industriel : c’est la déjà des pays émergents tel que le Brésil. De même, le Nord n’est pas homogène : la carte pourrait faire croire en une domination de l’industrie soviétique. Or, il n’en est rien (données seulement avec valeurs relatives). Dans les années 1980, c’est le tertiaire qui devient important comme le transport et bientôt la finance…











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