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Toulouse.
Auteur : Serge BOYER. Professeur agrégé d'histoire-géographie. Au lycée Ozenne dep 2002, j'ai eu des activités de formation à l'IUFM et participé à des manuels et rédigé des articles dans la revue "Espace Prépas". Enseigne en CPGE depuis 2009. Auteur principal du nouveau manuel "réussir sa prépa" sorti en 2017 chez Studyrama et réactualisé pour le nouveau programme (sortie juin 2021). Jurys : CAPES, ECRICOME, TBS, GEM. Chargé de cours à TSE sur l'histoire des faits économiques et de TD de géopolitique à l'Université Jean Jaurès. Mail : sergeboyer@netcourrier.com

vendredi 5 décembre 2014

FIN DU CHAPITRE 5

c) les débuts d’une politique étrangère européenne
massacres de Srebrenica 1995
Fichier: Carte de la Bosnie-Herzégovine montrant Srebrenica.png
Modification pol et juridique en All SCHRODER
Chancelier KARLSRUHE
Création d’une FRR 60 000 hom 60 j  6000 km
Missions mili/humanitaires
Entrevue de St Malo 1998 CHIRAC BLAIR= début réel d’une PESD po leur de sécurité et de défense
http://fromparistolondon.blogs.france24.com/sites/blogs.france24.com/files/storyblogimgs/user154/chirac%20blair.jpg
1eres interventions au KOSOVO 1999 :
Cette fois, contrairement à la guerre en Bosnie, les Européens se décident à intervenir ; seulement 1 an après l’entrevue franco-brit de St-Malo, Américains et Européens décident de bombarder la Serbie de Milosevic pour le forcer à arrêter ses exactions contre les Kosovards. Cette intervention aérienne se fait via l’OTAN, mais les 2/3 des effectifs mili engagés sont Européens.
Kosovo-Carte[1]
2/3 effectifs de la KFOR (OTAN)
c) une nouvelle adaptation des institutions
Le traité de Nice de 2000 renforce le rôle du Parlement qui devient co-décisionnaire avec le Conseil européen ; désormais, il peut censurer la Commission eur dont le nb de membres a été réduite pour améliorer son efficacité. Le vote au Conseil européen à la majorité qualifiée devient plus courant.
-rappel : les 5 capitales de l’U.E.
3°. Le temps des crises
a)  crise pol : le rejet d’une Constitution eur
http://ecx.images-amazon.com/images/I/51VJTG9KTJL.jpgprojet de Constitution autour de Valéry GISCARD D’ESTAING
Ce projet visait à regrouper tous les traités au sein d’une Constitution. Pour cela, une Convention (dirigée par l’ancien Pt de la Répub fr, Valéry Giscard d’Estaing) a organisée une concertation et une réflexion eur et aboutit à la rédaction de cette constitution. Celle-ci devait ensuite être ratifiée dans tous les pays, soit par le Parlement, soit par référendum. En France et aux PB, la Constitution a été rejetée ; cela a été un coup d’arrêt des avancées de la construction eur, illustrant le décalage entre les élites eur et les peuples (essor du populisme qui sera approfondie en 2ème année).
le double rejet fr et néerlandais
http://www.rfi.fr/actufr/images/065/oui_non_affiches20050529.jpg
La géographie du « non français » montre une opposition entre qques régions euro-convaincus (région parisienne, Alsace, grand Ouest) reflets de villes cosmopolites, internationalisées et de régions agricoles ou urbanisées qui profitent de la PAC ou de la présence d’instances eur.
b) une nouvelle crise éco :
faillite de LEHMAN BROTHERS 15  sept 2008
Cette crise sera approfondie ultérieurement ; déclenchement avec la faillite d’une banque am, mais la cause est liée à de nouvelles pratiques financières dits de « titrisation » et de nouveaux prêts dits de « subprime » qui ont provoqué une bulle qui éclate en 2007-2008 (forte hausse de prix, en particulier immobilier) aux EU, mais aussi en Espagne ou en Grèce.
http://referentiel.nouvelobs.com/file/563205.jpg
Le « basculement du monde « selon Laurent CARROUE géo fr est la csqce de la crise : croissance faible des pays développés (Triade) et forte dans les Suds (d’où le concept d’émergent qui sera défini + tard)
c) la crise de la dette et de l’euro et leurs effets
-touche toutes les puissances
-crise grecque démarre en oct 2009 : un nouveau gouvernement annonce que le niveau de déficit public et d’endettement de la Grèce est bcp plus élevé en raison de « tricheries » statistiques ; csqce : les marchés financiers ne prêtent plus à la Grèce qu’à des taux d’intérêts très élevés. La crise de la dette se propage à d’autres pays d’Europe du sud (port, Esp) ou du Nord (Islande) et se transforme en crise de l’euro. En effet, pour faire face à la crise, tous les Etats eur ont lancé des plans de relance de plusieurs dizaines de milliards d’euros (ex : prime à la casse auto en France), ce qui a aggravé l’endettement public. Par ricoché, la crise devient une crise de l’euro, car la zone euro se trouve fragmentée entre des Etats riches peu endettés (All Aut PB) et des Etats très endettés avec d’importants déficits publics. Par exemple, l’Etat grec est aidé (nouveaux prêts des Etats eur comme l’All et du FMI) en échange d’une politique drastique d’austérité (baisse des salaires). Mais cette solidarité financière est mal vécue des 2 côtés : prêteurs et emprunteurs. Angela Merkel est caricatirée en Hitler en Grèce… En 2012, bcp d’économistes craignent l’éclatement de la zone euro…
Numériser0128.jpg
http://static.lexpansion.com/medias/23/grece-manif576_164.jpg
-provoque une crise de l’euro
http://lewebpedagogique.com/criseeuro/files/2013/01/crise-euro.jpg

-favorise l’euroscepticisme
La csqce pol de l’Eur est simple : le sentiment eurosceptique s’envole à partir de 2008 en Europe






4°. L’Europe du début du XXIè siècle
a) le maintien d’inégalités interétatiques
Les différentes pol communautaires n’ont pas permis de diminuer les inégalités entre les Etats européens, même si certains ont progressé (Esp par ex).
b) l’absence d’une Europe sociale
La constr eur est surtout critiquée par l’absence d’une Eur sociale : la création d’un marché implique l’inverse, cad la mise en concurrence des travailleurs alors que les Etats ont gardée des systèmes sociaux différents. Ils sont donc eux-mêmes en concurrence : pratique d’un dumping social = pol de salaires faibles pour attires entreprises et investisseurs (ex Irlande)
Ex : La directive Bolkestein (2006) et la Q des travailleurs détachés
Cette directive de la Commission eur visait à libéraliser les services au niveau eur ; elle explique en partie le rejet de la constitution eur en France car les Français avaient peur de la remise en Q des services publics. Vision d’une Europe libérale qui faisait peur… Finalement la directive sera amendée (exclusion des services d’intérêt général), mais adoptée en 2009 ;

La directive présentée par l'ancien commissaire libéral, Frits Bolkestein, et le fameux « plombier polonais », avaient enflammé les débats sur la Constitution européenne, en 2005. File:Bolkestein.gif
c) une politique étrangère commune difficile
http://www.senat.fr/rap/l07-091-38/l07-091-385.gif
La PESC a du mal à avancer pour plusieurs raisons : stagnation du budget mili des Etats eur (liés aux pol de rigueur budgétaire), pas de volonté d’une Eur militaire et désaccord entre un noyau dur d’Etats prêts à construire une Eur de la défense (All Fr Benelux) et les Etats atlantistes, cad qui ne concoivent une défense eur qu’avec les Etats-Unis (RU Esp PECO). Cette fracture est visible en 2003 au moment où les EU de Bush souhaitent envahir d’Irak de Saddam Hussein. Carte ci-dessous.
d) le puzzle européen : une Europe à géométrie variable
Ainsi depuis le sommet de Fontainebleau (1984), une Eur à plusieurs vitesses se dessine entre des pays qui veulent poursuivre leur intégration éco et pol et ceux qui refusent d’aller plus loin, avec même, dans le cas britannique la menace d’un retrait de l’UE. Cette Eur à géo variable rend complexe la gouvernance eur


Réponse à la problématique : Comment passe-t-on de la petite à la grande Europe ? Quelles en sont les conséquences ?
Le passage de 12 à 27 Etats (et 28 depuis 2013 avec la Craotie) est un événement historique qui unifie enfin pays et peuples européens et clôture un demi-siècle de Guerre froide. Cependant, cet élargissement tant attendu rend complexe l’approfondissement (de pays de plus en plus inégaux et différents). A partir de 2008, la construction eur connait une nouvelle crise dans laquelle nous ne sommes tjrs pas sortis…




CONCLUSION GENERALE DU CHAPITRE 5 : les 3 visions de l’Europe et la question du leadership
1 L’Europe est française jusqu’en 1989 : leadership hist car les hom pol fr pensent l’Eur comme un trempli pour la puissance fr ; sa position de carrefour entre Eur du sud et du nord et son influence hist sur le continent lui donnent une légitimité ; ce leadership est lié fondamentalement à la réconciliation de la France avec l’All dont les hom pol nés avant la guerre ont une « retenue » internationale (désormais disparue)
2 La vision britannique est tjrs présente : il s’agit d’abord d’une vision touchant à la gouvernance : les Brit sont pour une Eur des Etats( vision intergouvernementale) ; au sujet des pol à mettre en œuvre : les Brit veulent une baisse du budget eur, en particulier de celui de la PAC (vision d’une Eur-marché et libérale) ; la menace d’un referendum illustre le retrait progressif des Brit (même s’il y a à Bruxelles 1 500 fonctionnaires brit) car finalement le leadership franco-allemand s’est maintenu (par ex « sanctuarisation » financière de la PAC sous Chirac vers 2000)
3 Le « moment allemand » ? (Sylvain KAHN) : lié à la « libération » de la retenue hist des hom pol all, à la réunification all qui implique un large dépassement du poids démo et éco de l’All vis-à-vis des autres gdes puiss eur (Fr Ru It) et de la réussite du modèle all (qui sera vu ds le chap 6) et qui s’illustre par le fait que l’All a le plus gd excédent commercial mondial (devant la Chine !).
Bilan : l’axe franco-all = épine dorsale de la constr eur



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